Les 27 sont très divisés sur cette interdiction. Certains pays estiment que les insecticides ne sont pas la cause première de la disparition des abeilles. L'agence européenne de sécurité alimentaire elle est persuadée que ces trois insecticides allemands et suisses sont bien responsables de la mort des abeilles.
Le 15 mars dernier, aucune majorité ne se dégageait parmi les 27. La Commission européenne a donc convoqué une réunion d'appel ce matin. Les 27 n'ont toujours pas pu se mettre d'accord clairement sur l'interdiction ou le maintien des trois substances incriminées.
L'interdiction entrerait en vigueur le 1er décembre
La Commission est donc en droit de décider seule. Et le commissaire a déjà prévenu que très prochainement il présenterait le texte protégeant les abeilles. L'interdiction vaudrait pour toute l'Union, y compris donc dans les pays qui ne voulaient pas cet embargo comme l'Italie, la Hongrie ou le Royaume-Uni par exemple.
L'interdiction entrerait en vigueur le 1er décembre prochain alors que les défenseurs de l'environnement espéraient le 1er juillet. Et elle serait valable deux ans. Allemagne, après avoir voté contre cette interdiction en mars, a finalement appuyé l'embargo mais elle a demandé que des tests scientifiques se poursuivent sur le rôle exact de ces produits dans la disparition des abeilles.
La Belgique a depuis le début du processus soutenu la suspension des insecticides. Le commissaire Borg a rappelé que le secteur apicole dans l'Union représentait 22 milliards d'euros par an.
Anne Blanpain