La commission d'enquête française demande de renforcer la coopération franco-belge

La commission d'enquête française demande de renforcer la coopération franco-belge

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Par Belga News

Sept députés membres de la commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale française sur les attentats de Paris ont tenu un point presse, jeudi soir à 18h00 au Club de la presse francophone à Bruxelles, à l'issue de leur première journée de rencontres en Belgique. Il faut renforcer la coopération franco-belge, ont-ils insisté.

La délégation a déposé une gerbe de fleurs jeudi matin devant la station de métro Maelbeek en hommage aux victimes des attentats du 22 mars. Elle a ensuite rencontré le député fédéral Koen Metsu, président de la commission belge temporaire sur la lutte contre le terrorisme, les présidents des comités R et P qui assurent le suivi des activités de renseignement et de sécurité, le procureur du Roi Frédéric Van Leeuw, le procureur général et le directeur de la police judiciaire.

En soirée, les députés français rencontreront encore le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme afin que l'Union européenne puisse prendre plus de responsabilité en la matière. Vendredi matin, ils s'entretiendront avec la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean Françoise Schepmans. Un point presse aura lieu à l'issue de la rencontre vers 09h30.

Le président de la commission d'enquête, Georges Fenech, a insisté sur l'importance de renforcer les moyens de coopération entre la France et la Belgique. Les évolutions législatives en cours en Belgique ont été accueillies positivement, notamment celle à venir pour autoriser les perquisitions de nuit et le débat avancé sur la possibilité de prolonger les gardes à vue au-delà de 24 heures en modifiant la Constitution. En France, ces dernières peuvent être prolongées jusqu'à 96 heures.

Les conclusions de la commission d'enquête "relative aux moyens mis en oeuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015" ne seront dévoilées que lors de la publication de son rapport début juillet. Certaines recommandations évoqueront le traitement journalistique qui a pu mettre en péril un certain nombre d'enquêtes. La commission se penchera spécifiquement sur ce thème le 25 avril.

Georges Fenech a assuré ne pas se positionner en donneur de leçons. Cette visite est motivée par une volonté de comprendre les pratiques belges, sans condamnation hâtive ni préjugé, a-t-il affirmé. Il a estimé qu'il n'était pas intelligent de se renvoyer les responsabilités et de parler de défaillances de la justice et de la police belges.

L'important, selon lui, est d'identifier les failles et d'apporter des réponses au niveau européen. Par rapport à Molenbeek, commune vivement décriée par les médias notamment français, Georges Fenech a souligné les similarités avec certains quartiers défavorisés en France et a fait état du déploiement de procédures de déradicalisation.

Le rapporteur Sébastien Pietrasanta a aussi souligné que les profils des personnes radicalisées en France étaient variés, faisant état de jeunes hommes et femmes sans casier judiciaire, issus de milieux favorisés et originaires de milieux ruraux comme urbains. Il s'est dit intéressé par le rôle élargi des bourgmestres par rapport aux maires en France.

Commission d'enquête française

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