Cinéma sur La Trois

“La colère d’un homme patient” : un thriller espagnol marqué par la vengeance

© CINEART

Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Raúl Arévalo propose une histoire de vengeance. Le résultat, “La colère d’un homme patient”, est reparti avec plusieurs prix Goya.

Le passage d’un acteur à la réalisation est devenu assez fréquent pour qu’on arrête de le souligner mais s’avère néanmoins intéressant. En effet, nombreux ont pris l’expérience qu’ils ont emmagasinée durant leur carrière pour se réapproprier les leçons de leurs différents metteurs en scène. C’est le cas de Raúl Arévalo, que l’on a déjà vu chez Pedro Almodóvar avec “Douleur et gloire”, Álex de la Iglesia avec “Balada Triste” ou encore Alberto Rodriguez avec “La isla minima”. Il en ressort cette “Colère d’un homme patient”, polar mené par la vengeance. L’histoire suit Curro, libéré de prison après 8 années d’enfermement. Il avait en effet participé au braquage d’une bijouterie, se soldant par la mort d’une personne. Enfin libéré, il espère alors reprendre une vie normale…

Une longue production multirécompensée

À l’origine, l’idée du film vient à Raúl Arévola alors qu’il était au bar de son père :

En entendant parler d’un crime atroce au journal télévisé, l’un d’eux a dit : " Si ça arrivait à ma famille, je prendrais un fusil et ferais un carnage ". À chaud, on ne sait pas comment on peut réagir face à la violence, mais à froid, je me demandais comment on réagirait face à quelqu’un qui a détruit votre vie.

Il commence alors à écrire un scénario avec son ami psychologue David Pulido. Les deux travailleront pendant près de 10 ans sur le script. La longue durée qu’a pris le film a également permis au réalisateur de réunir le budget nécessaire pour tourner son film en 16 mm :


Il y a quelque chose dans le celluloïd qui me fascine et qu’on n’arrive pas encore à obtenir en numérique Bien évidemment, ça dépend du type de film qu’on veut réaliser, mais celui-ci avait vraiment besoin de cet aspect un peu sale, de ce dépôt, de ce grain dont je rêvais.

Cette approche visuelle, en plus de lui apporter une certaine tonalité, va également lui permettre d’être nommé dans onze catégories des prix Goyas, les Magritte espagnols. “La colère d’un homme patient” repartira avec quatre récompenses, dont celles du meilleur film et du meilleur scénario original.

“La colère d’un homme patient”, le jeudi 9 février à 22h45 sur La Trois et en replay sur Auvio.

 

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