La série de livres sur les Bridgerton plonge les lecteurs dans un monde rempli de glamour et de luxe. Mais sa force réside dans les thématiques modernes qu’elle aborde, malgré le fait que l’intrigue se déroule au 19ᵉ siècle. La saga émet une critique sociale autour des questions de classe, de genre et de sexualité. "La Chronique des Bridgerton" met en avant l’émancipation des femmes de tout horizon dans un monde conservateur. Elle expose majestueusement comment leur rang dans la société affecte leur perception de l’amour et des relations. L’objectif étant de refléter les réalités que nous vivons aujourd’hui dans un cadre qui nous permet de nous évader. Comme pour la série télévisée, en lisant les livres, on se retrouve à la croisée des chemins entre un milieu similaire à celui de "Downton Abbey" mais avec des péripéties dignes de "Gossip Girl". Le mystère qui entoure l’identité de Lady Whistledown, une chroniqueuse qui connaît et publie quotidiennement tous les dessous de la haute société de Londres, en est le parfait exemple. Contrairement à son adaptation pour le service de streaming américain qui a misé sur la diversité. Sa version littéraire, dont le premier est sorti 20 ans plus tôt, est plus représentative de ce à quoi ressemblaient les Londoniens pendant la Régence anglaise. L’autrice Julia Quin a confié à ses abonnés ne pas regretter d’avoir écrit les livres de cette manière. Elle se dit tout de même "reconnaissante" envers l’équipe de Shonda Rhimes d’avoir créé une série "plus colorée, plus vibrante et plus inclusive" dans lequel tout le monde peut se sentir représenté.