La Chambre a approuvé jeudi en séance plénière une résolution sur la violence intrafamiliale en particulier à l'égard des femmes et des enfants. Ce texte avait été examiné mercredi lors d'une séance plénière extraordinaire consacrée à cette thématique après plusieurs auditions ces derniers mois au sein du comité d'avis pour l'émancipation sociale.
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Le texte contient 34 recommandations abordant de nombreux aspects de la violence intrafamiliale, de la violence physique et sexuelle aux différentes formes de violence psychologique, économique ou en ligne au sein de la famille ou entre ex-conjoints et partenaires. Par ce texte, la Chambre demande au gouvernement fédéral de considérer la problématique de la violence intrafamiliale comme une priorité et "de reconnaître la problématique de la violence intrafamiliale comme une compétence horizontale relevant de différents niveaux de pouvoirs, ce qui implique qu'une approche multidisciplinaire et intégrale de cette problématique multidimensionnelle doit être recherchée."
Les députés demandent également à l'exécutif de prendre les mesures nécessaires pour avoir une meilleure idée du nombre de cas non déclarés et de mener des campagnes de sensibilisation orientées vers tous les publics. Ils appellent enfin à déployer les Centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles sur l'ensemble du territoire et de réexaminer la notion de consentement en matière d'actes sexuels dans le cadre du nouveau Code pénal.
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Le cdH s'est abstenu sur ce texte porté par la majorité Vivaldi, regrettant le rejet des amendements déposés par Vanessa Matz qui n'"'avaient pas de fondement idéologique", a estimé son collègue Maxime Prévot. "Je ne comprends pas entre quoi et quoi il a fallu trouver un compromis (au sein de la majorité). Nous aurions voulu un texte avec plus d'ambition encore." L'un des amendements visait à appliquer la tolérance zéro à l'égard des violences faites aux femmes.
La Chambre a également approuvé à l'unanimité une résolution portée par le CD&V appelant à la désignation d'un envoyé spécial belge pour les droits de la femme et de l'enfant. Celui-ci serait appelé à renforcer la diplomatie belge et "à placer systématiquement les intérêts des enfants, des filles et des femmes au premier plan de la politique étrangère de la Belgique."