Pascal, un auditeur originaire de Jette, en région de Bruxelles-Capitale, est intervenu à ce sujet sur notre antenne : "Premièrement, ce n'est pas un problème de police mais de justice; on sait très bien que ça fait des années qu'il y a des dysfonctionnements et que la justice n'a pas les moyens nécessaires pour faire ce qu'il faut. Deuxièmement, au niveau de cet équipement, la camera ne pose pas de soucis, de nombreux policiers fonctionnent de cette façon dans le monde : au moment de l'intervention, on branche la caméra et on filme ce qui se passe. Par contre, avec le taser, on entre dans une situation où on utilise une arme qui peut être létale mais le policier n'est pas censé connaître l'état de santé de la personne qu'il a en face de lui... Or, avoir recours au taser sur ce type de personne risque d’entraîner la mort de cette personne, on l'a déjà vu aux États-Unis. Donc ce qui est important, c'est la formation du policier !"
Ce qui est vraiment important, c'est la formation : il faut leur apprendre la gestion de conflit !
Pascal argumente son idée et poursuit : "En tant que militaire depuis 37 ans, je constate que la façon des policiers d'aborder les gens peut justement engendrer des tensions et que ça risque de dégénérer... Et même s'ils ne sont pas responsables de ces agressions, être policier est un travail de professionnel ; on porte un uniforme via lequel on transmet des valeurs et les policiers n'ont pas à être agressés dans un État de droit. Par contre, je le répète : il y a une façon d'aborder les gens et il faut appendre à gérer cette violence et pour ce faire, il faut former les policiers que ce soit au niveau de la gestion des conflits ou dans leur façon d'utiliser leur équipement. C'est clairement dans la formation qu'on va pouvoir trouver une solution."