La "bulle sociale", ce concept qui accompagne les Belges depuis le début du déconfinement le 11 mai, vit-il ses dernières heures chez nous ? On peut le penser suite aux nombreuses déclarations faites en ce sens par les politiques mais aussi par les experts. Dès la fin août, l’épidémiologiste et professeur de santé publique Yves Coppieters (ULB) estimait que "maintenir cette bulle à 5 n’est pas tenable dans le temps. Il faut que les gens reprennent leur vie sociale le plus possible".
Il se prononçait même pour la suppression du concept, mais "insister sur les gestes barrières puisqu’on sait que les contaminations se font dans le milieu intérieur".
Même le très mesuré Yves Van Laethem, porte-parole du centre interfédéral, semblait dans Sudpresse se résigner à cette disparition, non pas pour sa part parce que la mesure serait inutile, mais trop impopulaire car difficile à tenir. "Cette bulle est un peu tombée en disgrâce. On l’a stigmatisée, qu’elle soit à 5 ou à 10. Elle devrait sauter comme un ministre chez qui il se serait passé plein de choses dans son département" déclarait-il à nos confrères".
Alors, va-t-on annoncer sa disparition lors du prochain CNS (Conseil National de Sécurité), programmé ce mercredi 23 septembre ? C’est ce que laisse entendre la ministre de la Santé Maggie De Block quand elle évoque sur Radio 1 un "assouplissement" de la mesure… mais qui devrait idéalement être compensé par d’autres mesures.
Et pourtant cette mesure si décriée chez nous semble faire l’unanimité en Nouvelle-Zélande, l’Angleterre vient de l’adopter, et la France se propose de l’imiter : comment expliquer ce décalage ?