Peut-on éviter, grâce à la boxe, que certains jeunes ne se radicalisent? Une association autrichienne, "Not in God's name, Fight Against Radicalism", en est convaincue. A tel point que ses représentant parcourent l'Europe ces derniers jours pour partager leur expérience et suggérer de l'étendre ailleurs qu'à Vienne: mardi, ils étaient à Molenbeek. Dans leur club de kick-boxing viennois, ils estiment avoir évité des départs pour la Syrie.
L'expérience autrichienne: donner des modèles de combattants "positifs"
A Vienne, dans les quartiers de migration, les enfants s'identifient moins facilement à des footballeurs qu'à d'autres modèles, des kick-boxeurs par exemple. Et les salles de sports de combat sont pleines. Alors, propose le fondateur de l'association autrichienne, fondons un réseau international de boxeurs et utilisons davantage ce sport de combat comme outil de bonne influence.
"La boxe permet de se débarrasser d'une certaine rage et de frustrations dans un cadre sécurisé, tout en développant le respect pour son adversaire", explique Alexandre Karakas. Les jeunes de ces quartiers de migration sont entre deux chaises. Ils ne savent pas s'ils sont Belges ou Marocains ou encore Turcs", ajoute-t-il, lui-même de mère autrichienne et de père turc. "Nous essayons que nos boxeurs musulmans les guident dans un sens positif en les initiant au kick-boxing dès l'enfance, avant que la propagande de Daesh ne les capte."
Et le boxeur et entraineur du club Karim Mabrouk abonde dans le même sens: "Les jeunes jouent souvent aux sports de combat en rue, ils aiment ça, et s'identifier aussi à des boxeurs... On est un peu des modèles pour eux. C'est pour ça qu'on est bien placé pour leur parler."