Depuis 2018, le musée liégeois La Boverie possède une importance partie du travail du peintre Jacques Clauzel, né à Nîmes en 1941. Multidisciplinaire, l’artiste français a étudié la peinture mais travaille aussi la gravure, la photographie, la lithographie ou la sérigraphie. C’est l’essentiel de sa donation qui est mise en avant aujourd’hui par La Boverie, dans une exposition intitulée Au cœur de l’épure, jusqu’au 22/05.
Si l’appellation de l’exposition fait référence à l’épure, c’est parce que le travail de Jacques Clauzel est caractérisé par son absence de contraste. S’illustrant dans un style très épuré, ce sont les couleurs noires et blanches qui prédominent dans une déclinaison de tons gris. Sans pour autant inspirer la tristesse ou la morbidité, le travail de Clauzel s’inscrit dans une recherche du calme, de la subtilité, de l’émotion vraie. Le thème du silence, par exemple, prédomine dans son expression artistique. Sur des papiers artisanaux venus de Thaïlande ou d’Inde ou sur du papier kraft brut, les aquarelles se mêlent aux gravures à l’eau-forte ou aux peintures à l’acrylique. L’œuvre de Clauzel s’offre sans artifice, quels que soient les matériaux et les techniques utilisés.