L'impôt sur le revenu occupe une place de plus en plus importante dans la fiscalité alors que les cotisations de sécurité sociale et les taxes sur la consommation voient leur rendement diminuer et que le produit de l'impôt sur les sociétés reste à un niveau historiquement bas, selon l'édition 2017 du rapport "Statistiques des recettes publiques". Il en ressort par ailleurs que la Belgique est, comme l'an passé, le 3e pays à la pression fiscale la plus élevée au sein de l'OCDE - exprimée en ratio impôts/PIB -, derrière le Danemark et la France.
Selon l'OCDE, la part moyenne de l'impôt sur le revenu dans le total des recettes fiscales est passée de 24,1% en 2014 à 24,4% en 2015, tandis que le poids respectif des cotisations de sécurité sociale et des taxes sur les biens et les services (y compris la TVA) a légèrement diminué.
L'impôt sur les sociétés, dont les montants recouvrés ont considérablement diminué pendant la crise financière, ne s'est pas encore redressé et continue de contribuer pour environ 8,9% aux recettes publiques.
En 2016, les pays ayant les taux de pression fiscale les plus élevés étaient le Danemark (45,9%), la France (45,3%) et la Belgique (44,2%, contre 44,8% l'année précédente) tandis que les taux les plus bas étaient constatés au Mexique (17,2 %), au Chili (20,4 %) et en Irlande (23,0 %). Dix-huit pays affichent aujourd'hui un ratio impôts/PIB plus élevé qu'avant la crise, et tous sauf cinq (Canada, Estonie, Irlande, Luxembourg et Norvège) ont vu ce ratio augmenter depuis 2009.
Selon les chiffres de l'OCDE, les recettes fiscales totales en Belgique étaient de 183,8 milliards d'euros en 2015 dont 65,6 milliards d'euros d'impôt sur le revenu, bénéfices et gains en capital, 58,6 milliards d'euros de cotisations sociales, 14,4 milliards d'euros d'impôts sur le patrimoine (immobilier notamment) et 43,7 milliards d'impôts sur les biens et services (TVA, accises etc).