La basilique Notre-Dame de Basse Wavre est un lieu de pèlerinage connu. Mais l’édifice religieux classé, qui date des XVIe et XVIIe siècle, est en piteux état. Récemment, une grosse plaque de plâtras est tombée du plafond dans le chœur, à cause des infiltrations d’eau. Le bâtiment ne présente aucun danger mais devrait être restauré de fond en comble, à commencer par sa toiture et sa charpente. La ville de Wavre procède aux réparations les plus urgentes, comme celle du faîtage qui est à l’origine de la chute de plâtras ou l’entretien annuel des corniches. "C’est un coût annuel de 3000 euros, indique l’échevin des travaux, Paul Brasseur. C’est un certain prix, qui devrait en principe être assumé par les fabriques d’église". Les fabriques d’église, comme celle de Basse Wavre, vivent cela dit uniquement des dotations communales et n’ont pas d’autres sources de revenus. A chaque urgence, comme après les inondations de juillet qui ont fait se soulever les dalles du sol des deux bas-côtés de la nef, c’est donc la ville qui intervient.
Toiture, charpente et boiseries
Mais, de l’avis général, la basilique aurait bien besoin d’être rénovée de fond en comble. "Elle a son âge", fait remarquer le père Jean-Baptiste Pina, vicaire qui officie dans la paroisse. Même s’il ne voit pas dans les chutes de plâtras un réel danger pour les prêtres et les fidèles, il montre dans la chapelle des boursouflures liées aux infiltrations d’eau. "On connaît quand même des variations climatiques importantes ici", note encore le vicaire. A la ville, on ne dit pas le contraire : la basilique est un de ses trois dossiers de rénovation prioritaires, avec l’église Saint Jean-Baptiste et l’hôtel de ville. "On a estimé la rénovation de la basilique à quatre millions d’euros. Mais c’était avant réestimation suite à la crise sanitaire et à la crise des matériaux, qu’on connaît actuellement. L’inflation prend des proportions hallucinantes et on sera bien au-delà des quatre millions d’euros", précise l’échevin. Il faut en effet non seulement remplacer la charpente et la toiture, mais aussi rénover les boiseries, repeindre et replafonner les murs et les plafonds, nettoyer les vitraux…
Nous avons tenu compte du public qui passe à côté de chaque édifice
Faute d’un budget suffisant, impossible pour la ville d’inscrire la rénovation des trois édifices au budget 2022. Ce sont l’hôtel de ville et l’église Saint Jean-Baptiste, eux aussi classés, qui ont été inscrits en priorité. "Le critère qui nous a guidés, c’est celui de la sécurité, explique l’échevin. Nous avons tenu compte du public qui passe à côté de chaque édifice. Il y a des désordres au niveau des toitures de chacun et des risques de chute de pierres. Mais étant donné qu’une seule façade de la basilique est accessible au public, là, le risque est assez contenu". L’échevin rappelle aussi qu’un passage couvert a été aménagé contre la basilique, du côté du collège Notre-Dame de Basse Wavre voisin, et qui protège les élèves et enseignants de toute éventuelle chute de matériaux. Les deux autres édifices sont, eux, en plein centre-ville et le passage est important tout autour de ces bâtiments. La basilique devra donc encore attendre un peu. Combien de temps ? Cela dépendra des subsides débloqués par la Région wallonne pour les deux autres chantiers. La ville dit ne pas avoir les moyens de tout assumer sur fonds propres.