L’ampleur de la crise générée par l’épidémie de Covid-19 a été importante : fermeture d’entreprises, fermeture de commerces, ralentissement important de l’activité dans certains secteurs, recours au chômage temporaire, autant de difficultés face auxquelles l’Etat a dû mettre en place des stratégies et des dispositifs d’aide.
La Banque Nationale qualifie la réaction des politiques monétaire, budgétaire et prudentielle de "rapide et vigoureuse". Pour elle, les mesures mises en œuvre, ont été "décisives" et "se sont également mutuellement renforcées pour soutenir l’économie". Les mesures ont aussi été efficaces face aux besoins de liquidités des entreprises et des ménages et face aux potentiels problèmes de solvabilité. La réaction des différentes politiques concernées a permis d’éviter que des pans entiers de l’économie ne s’effondrent", estime la Banque Nationale.
La Banque Nationale souligne l’effet important des mesures d’accompagnement du chômage temporaire pour les salariés et de droit-passerelle pour les indépendants. Ils ont été deux des principaux mécanismes de stabilisation au cours de cette crise. Le fait que ces mesures aient été prolongées, le fait aussi qu’on ait suspendu la dégressivité des allocations de chômage, qu’on ait majoré certaines allocations a aussi joué un rôle positif. La Banque Nationale estime d’ailleurs que les ménages n’ont pas subi de diminution de leur pouvoir d’achat à l’échelle macroéconomique, "Globalement, les ménages ont subi relativement peu d’impact de diminution de leurs revenus au niveau macroéconomique", estime Jean Hilgers, Directeur à la Banque Nationale, même si "certains d’entre eux ont perdu des pertes importantes au niveau micro, au niveau individuel, sans parler des impacts psychologiques".
En ce qui concerne les entreprises, le recours massif au chômage temporaire a permis de réduire la masse salariale sans devoir licencier de personnel, communique la Banque Nationale. Elle souligne aussi l’effet des mesures prises par les autorités, comme les primes versées aux entreprises contraintes de mettre à l’arrêt leurs activités ou subissant de lourdes pertes, comme les mesures de soutien à la solvabilité des entreprises, par exemple.
Cependant, cela n’a pas empêché le revenu disponible des entreprises de se détériorer en 2020, faisant apparaître un besoin de liquidités particulièrement élevé.