Dans une étude publiée ce vendredi 4 mars, la Banque nationale de Belgique (BNB) constate que l’intégration des coûts des logements occupés par leur propriétaire dans la mesure de l’inflation aurait une incidence "qui n’est pas négligeable" dans le calcul de l’inflation en Belgique, du moins pour la période la plus récente.
Il ressort d’enquêtes réalisées auprès du grand public que l’inflation telle que mesurée par les indices, comme l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) utilisé par la Banque centrale européenne (BCE), est souvent plus faible que l’inflation perçue par les ménages. Une explication pourrait tenir au fait que l’inflation telle qu’elle est mesurée actuellement en Belgique et dans la zone euro ne tient pas compte des coûts des logements occupés par leur propriétaire.
Or, les prix de l’immobilier ont augmenté plus rapidement que l’IPCH. En Belgique, les prix des maisons ont augmenté en moyenne de 3,6% par an entre 2006 et 2021, soit le double de l’IPCH dont l’augmentation a été en moyenne d’1,8% par an. Eurostat, l’office européen des statistiques, publie déjà un indice qui inclut les prix d’achat des logements, mais également d’autres coûts liés à l’immobilier comme les droits d’enregistrement et les travaux de rénovation.