Le vison, le phoque, blaireau, le furet, le dauphin, le renard… Cette liste des espèces de mammifères infectés par la grippe aviaire H5N1 n’est pas complète et s’allonge. Une fillette de 11 ans est récemment décédée au Cambodge après avoir contracté le virus. Il s'agit du premier décès depuis 2014 lié à cette maladie animale qui se transmet rarement aux êtres humains.
Le virus n’aurait-il bientôt plus d’"aviaire" que le nom ? Détecté en 1996 en Chine, il infecte au départ les oiseaux sauvages et les élevages.
Le mode de contamination chez les mammifères est l’ingestion de carcasses contaminées. Ou faut-il dire "était "? Car un événement de contamination qui s’est produit en Espagne, laisse supposer qu’une souche de H5N1 pourrait être devenue transmissible entre mammifères. Une épidémie chez des phoques en Nouvelle-Angleterre l’été dernier interroge également à propos d’une possible transmission respiratoire, même si des conclusions sont prématurées.
Interrogé par le journal d’actualités médicales JAMA, Amesh Adalja, chercheur principal au Johns Hopkins Center for Health Security, rappelle que "beaucoup de virus de la grippe circulent chez les oiseaux mais ne représentent jamais de menaces majeures pour les humains", tout en ajoutant que "lorsque vous pensez aux étapes liées à l’émergence d’une nouvelle menace de grippe humaine, la capacité d’infecter les espèces de mammifères est l’une de ces étapes."