L'Observatoire international des prisons (OIP), section belge, dénonce mardi la détention d'internés dans les établissements pénitentiaires belges à l'occasion du projet de création de deux sections de défense sociale, à la prison de Namur et à celle de Saint-Gilles.
"Dans les faits, il s'agira uniquement de modifier l'appellation des annexes psychiatriques de ces prisons. Aucune modification des infrastructures ne semble prévue afin d'adapter des lieux de répression pour en faire des lieux de soins", fustige l'OIP.
Pour l'Observatoire, l'État belge, pourtant condamné plusieurs fois par la justice nationale et la Cour européenne des droits de l'Homme pour la détention d'internés dans des prisons, contourne le problème.
"La création de deux nouveaux établissements de défense sociale au sein de deux prisons semble n'être qu'un tour de passe-passe destiné à répondre aux condamnations nationales et internationales, sans modification des problèmes structurels dont souffrent les internés dans les annexes psychiatriques et dans certains établissements de défense sociale depuis de nombreuses années", estime l'OIP.
"Le gouvernement belge n'a toujours pas pris la mesure du traitement indigne des internés dans notre pays", conclut l'Observatoire.