Au cours du reportage de Panorama, le député Louis Michel a repris contact avec l'équipe. Il a mené son enquête. C'est un de ses collaborateurs qui déposé les textes, dit-il alors. Sans son aval.
"Sans m'en dire un mot. Sans me demander si ces amendements correspondaient à ma philosophie. Si j'avais vu ces textes, jamais je ne les aurais déposés. Jamais", dit-il à la VRT.
"Je pense qu'il n'y a pas eu d'intention volontaire de nuire"
Paul De Hert, professeur à la VUB, croit que Louis Michel n'était sincèrement au courant de rien. Selon lui, son collaborateur a reçu de nombreux acteurs belges, qui avaient tous leurs propres demandes, et il a repris leurs propositions sans en estimer la portée exacte. "C'est douloureux, mais je pense qu'il n'y a pas eu d'intention volontaire de nuire."
"Très improbable"
En revanche, Bart Staes accorde peu de crédit à la ligne de défense de son collègue eurodéputé libéral Louis Michel.
"L'histoire de Louis Michel ferraille dans tous les sens. D'après moi, il savait parfaitement bien ce qui se passait et s'est ensuite fait peur", a commenté le député écologiste européen, au cours de l'émission télévisée "Terzake" (Canvas-VRT).
Pour lui, cette thèse est "très improbable". Selon lui, des collaborateurs peuvent certes introduire des amendements par voie électronique, mais ceux-ci doivent ensuite être signés par l'eurodéputé lui-même. Le nombre de ces amendements aurait en outre dû surprendre Louis Michel.
Pour Bart Staes, Louis Michel devait donc bel et bien "être au courant". L'élu vert flamand a par ailleurs estimé que les faits démontraient à suffisance la nécessité de renforcer les règles en vigueur en matière de lobbying.