La publication cite une soixantaine de recherches mettant en évidence une association entre la solitude et un risque accru de problèmes de santé mentale chez les jeunes.
"Il est également prouvé que la durée de la solitude pourrait être plus importante que son intensité pour augmenter le risque de dépression future chez les jeunes", notent les chercheurs.
Selon l’étude, les jeunes qui se sentent seuls pourraient être trois fois plus susceptibles de développer une dépression à l’avenir et l’impact de la solitude sur la santé mentale pourrait s’étendre sur une période de dix ans.
"D’après notre analyse, il est clair qu’il existe de fortes associations entre la solitude et la dépression chez les jeunes, tant dans l’immédiat qu’à plus long terme. Nous savons que cet effet peut parfois être retardé, ce qui signifie qu’il faudra peut-être jusqu’à 10 ans pour évaluer réellement l’ampleur de l’impact sur la santé mentale que la crise du Covid-19 a créé", estime Maria Loades, psychologue clinicienne du département de psychologie de l’université de Bath qui a dirigé les travaux.
A la lumière de ces résultats, la chercheuse suggère d’aider les enfants à retrouver une vie sociale notamment par le biais du retour à l’école, qui a démarré cette semaine en Angleterre. "Nous devons donner la priorité à l’importance du jeu pour les aider à renouer avec leurs amis et à s’adapter après cette intense période d’isolement", estime la psychologue.