"Dode Hoek" ou "Angle Mort" est un thriller belge qui fait l’événement. Le réalisateur des " Barons " Nabil Ben Yadir franchit la frontière linguistique et s’entoure d’une brochette de têtes connues, le très à la mode Peter Van den Begin vu récemment dans "King of Belgians", Jan Decleir et David Murgia. Jan Verbeeck est le flic le plus populaire de Flandre. À la surprise générale, il annonce sa démission pour rejoindre les rangs d’un petit parti extrémiste. Lors de sa dernière enquête qui le mène jusqu’à un labo clandestin à Charleroi, son passé refait surface... Revendiquant fièrement une influence " américaine " mas profondément belge dans son ADN, ce polar tendu et oppressant met en valeur toute la diversité culturelle du plat pays tout en apportant une noirceur qui fait plaisir à voir.
Jean-Marc Panis a rencontré pour Tellement Ciné le réalisateur Nabil Ben Yadir.
In het Nederlands ?
Ik spreek een beetje Nederlands… On va parler en français.
Justement ça tombe bien parce qu’on va parler en français en Belgique, à Bruxelles. Est-ce que Nabil Ben Yadir, après ses "Barons", son exil parisien, et son expérience française, j’ai entendu donc je sais un peu, mais heureux de rentrer au bercail ?
Très heureux de rentrer au bercail, que je n’avais jamais vraiment quitté. Mais très heureux de faire un film dans mon pays, avec les gens… Enfin je maîtrise plus en tout cas quand je suis chez moi.
C’est un mythe ou bien quand même c’est rude quand on est en France en tant que réalisateur, que ce soit belge, ou en tout cas pas français, d’avoir sa vision et son film ?
Non, pour ça ce n’était pas dur, ce qui était dur… sinon je ne fais pas le film. Si ce n’est pas mon film je le ne fais pas. J’ai écrit " La marche " avec Nadia Lakhdar, tout ça, mais l’exercice était super long parce que l’histoire était avant le cinéma, c’est-à-dire la grande histoire avec un grand H de cette vraie marche a dépassé la fiction et puis c’était très politisé…
Ça veut dire…
C’était intense.
C’est ça. J’ai croisé complètement par hasard Peter Van Den Begin cet acteur qui fait cet inspecteur absolument riche et extraordinaire de couches on va dire, et il disait que c’était hallucinant comment il sentait que le réalisateur en question, Nabil Ben Yadir, avait une niaque et une pêche d’être revenu, même si tu n’as jamais quitté la Belgique. C’est un truc qui était palpable ?
Oui j’étais très content, surtout que " Dode Hoek " devait être mon deuxième film normalement. Et j’ai fait "La Marche" parce que les Français financent plus rapidement leurs films on va dire, pour certains quand ce sont des gros films, mais j'étais très content de revenir, parce que j’étais chez moi, parce que j’étais plus cool, parce que je n’étais pas loin. En fait quand vous êtes à Paris, vous avez beau être à 1h20 en Thalys, vous êtes dans un autre univers et puis il y a un côté très people qui n’est pas très belge là-dessus, mais j’en garde un excellent souvenir, mais… C’est-à-dire qu’on maîtrise plus les choses d’un film à taille humaine.