Les services historiques de l'internet par satellite passent par des engins en orbite géostationnaire, à plus de 35.000 km d'altitude. S'ils promettent des débits trois à cinq fois supérieurs à ceux de l'ADSL, cet éloignement fait qu'ils ne peuvent pas atteindre les performances de la fibre et sont handicapés par le délai entre la commande et l'exécution de la requête.
Les futurs satellites d'Amazon, comme ceux déjà mis en place par Starlink, évoluent en revanche en orbite terrestre basse (OTB) autour de la Terre, soit à quelques centaines de kilomètres d'altitude.
Ces satellites, plus petits et "beaucoup moins chers" que les traditionnels satellites de télécommunication, permettent des communications à faible latence, c'est-à-dire avec un délai de transmission réduit, souligne un expert du secteur.
"C'est vraiment une révolution technique", souligne-t-il.
Le fait d'être plus près de la Terre rend toutefois nécessaire d'envoyer beaucoup d'engins en orbite basse "et très vite" pour pouvoir proposer son service.
Autre grief, selon plusieurs spécialistes, ces engins sont bien plus vulnérables que les géostationnaires avec une durée de vie moindre, comme l'a montré la perte de plusieurs dizaines de Starlink après un orage magnétique en février dernier. Conséquence, "il faudra constamment les remplacer", avec le risque de "multiplier" également les débris spatiaux.