L'insémination artificielle est une des techniques de Procréation Médicalement Assistée (PMA). Mais en quoi consiste-t-elle exactement? On fait le point dans l'émission "La Grande Forme" avec le Dr Imbert, chef de service du Centre de Procréation Médicalement Assistée (PMA) du Chirec.
Une insémination intra-utérine est l'acte le plus simple qu'on utilise dans les centres de PMA (Procréation Médicalement Assistée) explique d'emblée le Dr Imbert avant de poursuivre : "Le partenaire va donner un échantillon de sperme qu'on va mettre dans un petit tube et on va le faire tourner avec ce qu'on appelle un gradient pendant 15 minutes à 1800 tours/minute. Ensuite, on va récupérer l'échantillon, on va le laver et on va ainsi obtenir les meilleurs spermatozoïdes qu'on utilisera pour l'insémination. Un acte peu invasif qui s'apparente à un examen gynécologique et qui consiste à déposer les spermatozoïdes dans la cavité utérine à l'aide d'un petit cathéter."
À savoir qu'on parle d'IAC quand le sperme est celui du conjoint et d'IAD si le sperme vient d'un donneur.
La procédure à suivre
Chez la femme comme chez l'homme, il faut faire un bilan en tout début de procédure avant de passer par les différentes étapes comme le précise le Dr Imbert.
La femme va devoir se soumettre à :
- Des prises de sang : bilan hormonal
- Des sérologies : les hépatites, VIH, syphilis, ou encore pour contrôler la thyroïde car si elle est mal régulée, elle peut être à l'origine d'une fausse couche
- Un contrôle des trompes : on vérifie l'état des trompes afin de savoir si les spermatozoïdes vont pouvoir remonter par les trompes jusqu'aux ovaires pour la fécondation. Pour ce faire, pendant les 15 jours qui précèdent, on va observer la régularité des cycles de la femme et ce qui se passe au niveau de l'ovulation, ce qui permettra de définir le moment le plus opportun pour réaliser cet acte
Du côté du conjoint : l'homme a un travail un peu moins lourd comme le souligne le Dr Imbert. Il doit notamment réaliser des prises de sang et un spermogramme. Ce dernier permet d'observer la mobilité, la concentration (nombre par ml) et la morphologie (le pouvoir fécondant) des spermatozoïdes.