Le chiffre d'affaires de Colruyt a progressé de 5,7% sur base annuelle au premier semestre de son année comptable 2022-2023, à 5,3 milliards d'euros. L'inflation explique en partie cette progression mais comme la chaîne de supermarchés ne répercute pas totalement l'inflation des coûts sur le client, la marge bénéficiaire en pâtit.
Dans son rapport semestriel publié mardi soir, Colruyt pointe également la forte augmentation des coûts opérationnels, poussés par les coûts de l'énergie et du transport ainsi que par des avantages du personnel "qui sont grandement influencés par le système d'indexation automatique des salaires en Belgique". L'effet principal des indexations salariales est d'ailleurs attendu au second semestre (du 1er octobre 2022 au 31 mars 2023).
Le résultat d'exploitation et le bénéfice ont donc fondu. L'Ebit ne s'élève plus qu'à 123 millions d'euros, soit 2,3% du chiffre d'affaires (contre 4,2% au 1er semestre 2021-2022) et le bénéfice est tombé sous les 90 millions d'euros contre 162 millions il y a un an.
La dette a progressé, à 709 millions d'euros, puisque Colruyt a poursuivi ses investissements, à hauteur de 228 millions d'euros entre avril et septembre, entre autres pour construire ou rénover des magasins et étendre sa capacité logistique en Belgique et en France.
"Les résultats de Colruyt sont sous pression de manière significative", analyse le CEO Jef Colruyt. "Les mois à venir resteront très riches en défis, les perspectives macroéconomiques sombres continuant à influencer le comportement d'achat des consommateurs."
Selon les prévisions du groupe, le résultat consolidé diminuera considérablement en 2022-2023 par rapport à 2021-2022.