Vous avez peut-être l'habitude d'acheter votre huile d'olives en vrac: vous vous rendez au magasin muni(e) de votre bouteille vide, et vous la remplissez sur place. C'est évidemment une façon de réduire la quantité de déchets, et d'une pierre deux coups, d'obtenir une huile à un meilleur rapport qualité-prix. En réalité, c'est interdit depuis 2012, en vertu d'un règlement européen. L'huile d'olives doit être vendue dans des contenants scellés et étiquetés.
Lutter contre le frelatage
Il ne s'agit pas d'une mesure visant à contrer d'éventuels risques sanitaires, mais bien de protéger la qualité du produit. Etienne Mignolet, porte-parole adjoint du SPF économie, l'administration chargée de veiller à la bonne application du règlement européen: "L'huile d'olives (vierge et extra vierge) a des caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles bien spécifiques. Ses procédés de fabrication le sont également. Du coup, son coût de production est assez élevé. Qui dit coût de production élevé dit prix élevé pour le consommateur et donc fraude potentielle". Les contrevenants s'exposent à des sanctions financières, voire à des saisies de produits et/ou de matériel.