Plusieurs facteurs entraînent cette augmentation de prix.
- Les Nations Unies et l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture
Il faut davantage regarder du côté des Nations Unies, et précisément de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture afin de saisir des premiers éléments de réponse. Début février dernier, la FAO annonçait que "les prix alimentaires mondiaux ont rebondi en janvier et sont restés proches de leurs niveaux les plus élevés depuis dix ans grâce à un bond de l'indice des huiles végétales et des produits laitiers".
Et de préciser "l'indice des huiles végétales, qui a été le moteur du rebond de ce début d'année a augmenté de 4,2% en janvier en glissement mensuel. Il a ainsi atteint des niveaux record, sous l'effet conjugué de la réduction des disponibilités à l'exportation ainsi que d'autres contraintes liées à l'offre, notamment les pénuries de main-d'œuvre et les conditions météorologiques défavorables. [...] Les cotations de toutes les principales huiles ont augmenté, également sous l'effet de la hausse des prix du pétrole brut".
- La météo et le changement climatique
En matière de météo, quand il s'agit de parler d'oléiculture, il ne faut pas en effet imaginer que les oliviers sont capables de vivre sous des chaleurs extrêmes. L'espèce apprécie le climat chaud et sec, c'est vrai. Mais cela n'induit pas qu'elle n'a pas besoin d'un peu d'eau pour continuer à donner des fruits. La preuve, dans son bulletin de juin et juillet, l'association française interprofessionnelle de l'olive confie s'attendre à une récolte réduite de moitié. En cause : une sécheresse qui intervient au pire moment, c'est-à-dire à la floraison, et un "manque de pluies hivernales [qui] a fragilisé certaines ressources locales".
- Les mouches à olives et la bactérie tueuse d'oliviers
Malheureusement, il n'y a pas que cela. France Olive alerte aussi des ravages que peuvent faire les mouches à olive. "Les larves creusent des galeries dans les fruits, entraînant leur chute. De plus, elles piquent les fruits, favorisant l’apparition de la dalmaticose, une maladie fongique pouvant causer des pertes de récoltes importantes" explique l'interprofession. Heureusement, les oléiculteurs disposent d'outils pour contrer les attaques, ce qui n'est pas le cas pour la xylella fastidiosa.
On l'appelle la bactérie tueuse d'oliviers. C'est dire... Elle a été détectée dans le Gard en novembre, ce qui n'était pas arrivé depuis 2020. A ce jour, il n'existe aucun moyen d'éradiquer cette maladie qui provoque le dessèchement et parfois la mort de l'olivier. En France, on a conscience depuis 2015 des conséquences dramatiques de cette contamination que peuvent transporter plus de 70 espèces d'insectes.