En janvier dernier, un tribunal laissait à l’Etat belge jusqu’au 7 mars pour réaliser des travaux d’aménagement dans les cellules de la prison de Saint-Gilles, hors à ce jour, les travaux n’ont toujours pas commencé.
Trop de détenus par cellule, des installations loin des minima imposés par l’Europe, la prison de Saint-Gilles doit faire des aménagements, faute de quoi des astreintes devront être payées avait statué un tribunal, et les sommes sont importantes, 1000 euros par jour et par détenu, soit quelques 300.000 euros par jour pour un total de 9 millions par an.
Indispensables
"Les travaux vont se faire par lots de cellules", explique Marc Nève, il est avocat et président du Conseil de surveillance des établissements pénitentiaires, "l’engagement est pris de cloisonner les toilettes, ce qui est indispensable depuis longtemps."
Seulement des travaux d’aménagement
Il n’est pas question pour autant d’augmenter le nombre de détenus, assure Marc Nève, il ne s’agit ici que de travaux d’aménagement :
"La prison de Haren est en train de sortir de terre et l’administration pénitentiaire ne veut faire que quelques travaux d’aménagement, elle n’a pas prévu une rénovation de fond en comble de la prison".
Astreintes ou pas ?
Reste que les travaux prendront plusieurs semaines, voire des mois et que l’on dépassera de loin la date butoir fixée par le tribunal.
Dans ces conditions, l’ordre des barreaux francophones et germanophones, à l’origine de la plainte, décidera la semaine prochaine si des astreintes seront exigées.