L'épicerie solidaire de Péruwelz est gérée par des élèves de l'athénée royal

L épicerie solidaire de Péruwelz est gérée par des élèves de l athénée royal

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Par Guillaume Woelfle, Isabelle Palmitessa

Marlène, Olivia et Manon sont toutes les trois en quatrième année professionnelle, option "Ventes" à l’athénée royal de Péruwelz. Ce jeudi, elles et leurs camarades de cours n’iront pas s’asseoir dans leur classe mais passeront plutôt la matinée dans un local, un peu à l’écart. C’est là que l'épicerie solidaire est installée depuis le mois de novembre.

"Chaque semaine, des élèves de 5e ou 6e viennent travailler ici, pendant les heures de cours", explique Manon. Des élèves de 4e aussi participent au projet. "Il faut se souvenir de l’agencement des produits ou alors comment on aide les clients." L’épicerie est ouverte tous les jeudis de 10h à 15h et les élèves se relaient pour allier théorie et pratique. "Ça nous permet d’avoir une formation en caisse, de manipuler de l’argent ce qui nous donne une expérience dans ce métier", explique Robin, en 6e année. "Et puis cela donne aussi un contact humain, ce qui est un plus."

Ici, tous les produits sont à moitié prix et on retrouve à peu près tout : des pâtes, du riz, de la viande, des légumes en boîte, des produits d’hygiène… Les bénéficiaires, 26 familles au total, sont inscrites au CPAS de la commune.

"Ça semble bizarre de faire ses courses dans une école, mais ça fait plaisir quand même", témoigne un bénéficiaire. "Et le contact avec les jeunes, c’est super, ils sont très sympas ! Ils débutent mais ils ont l’air d’être bien motivés dans cette voie."

A gauche, le préfet, Philippe Bekaert, qui est à l'origine du projet.
A gauche, le préfet, Philippe Bekaert, qui est à l'origine du projet. © Isabelle Palmitessa - RTBF

Le magasin n’est ouvert que depuis le mois de novembre, c’est le préfet qui a lancé le projet.

"Je trouvais qu’il manquait une application concrète dans notre projet pédagogique de l’école et j’ai appris qu’il manquait une épicerie solidaire à Péruwelz, explique Philippe Bekaert, le préfet. L’occasion était donc toute rêvée pour allier le pédagogique et le social. Et puis cela rajoute un côté empathique à la formation des élèves, des interactions qu’ils n’ont pas l’habitude d’avoir."

"La gestion des stocks, c’est clairement une application de ce qu’on voit en cours en théorie. Et ici, la pratique leur apporte un plus", explique Isabelle D’Hainaut, professeur de ventes et d’économie à l’athénée royal de Péruwelz. D’une certaine façon, cette épicerie solidaire ne bénéficie pas uniquement aux vingt-six familles inscrites, mais aussi à tous les élèves qui y apprennent le métier.

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