En 2002, Pierre Vidal-Naquet, historien célèbre qui étudie le monde antique, se présente à l’accès réservé aux scientifiques de la BNF - la Bibliothèque nationale de France. Il recherche un document vieux de plus de 2000 ans : Codex Parisinus græcus 1807. De Platon, le Timée. Ce texte est la source primaire qui pourrait lui révéler la vérité sur la recherche d’une ville perdue : l'Atlantide.
Platon est en effet le seul auteur antique qui a laissé des traces de l'histoire de l'Atlantide, trésor le plus recherché par l'humanité. Dans le Timée, il construit, comme ses grandes autres œuvres, sa narration sous forme de dialogue entre plusieurs personnages. On y évoque l'existence lointaine d'une île prospère, située aux confins du monde, possédant des richesses aussi abondantes qu'impressionnantes, sur laquelle s'est bâtie une civilisation florissante dont l'héritage divin lui a conféré une intelligence extraordinaire. Sur cette île s'est bâtie Atlantis, la cité des Atlantes. Mais cette cité, aux antipodes de la Grèce antique, a péché par son opulence et son orgueil, se détournant à un moment des dieux. Elle a alors été engloutie par Zeus lors d'un déluge cataclysmique. Ce mythe a déclenché de nombreux fantasmes et interprétations, lançant aventuriers, pirates et chercheurs vers l'une des quêtes les plus célèbres du monde : la recherche de l'Atlantide.
Pourtant, Platon meurt avant de finaliser le Critias et d'écrire l'Hermocrate, les deuxième et troisième parties de cette trilogie formée avec le Timée, rédigé vers 358 avant notre ère, pour donner tous les indices de sa localisation. Où se trouve la vraie Atlantide ? Cette cité a-t-elle existé ? Platon a-t-il couché sur le papier le récit oral transmis de l'enfouissement d'une ville antique ou a-t-il sorti cette histoire de son brillant esprit pour flatter son ego et celui des Athéniens ? L'Heure H parcourt, comme l'a fait l'historien Pierre Vidal-Naquet, le Timée et le Critias, pour percer le mystère.