La pandémie de Covid-19 a "ravivé" les discours antisémites et donné lieu à "de nouveaux mythes et théories du complot blâmant les juifs" pour la crise sanitaire actuelle, selon un rapport européen paru mardi. Concernant la Belgique, dette enquête rapporte que la tendance à discriminer et/ou agir de manière antisémite concerne un Belge sur quatre, et près d'un Belge sur 20 discriminerait clairement une personne parce qu'elle est d'origine juive. Cette enquête européenne a été réalisée par Ipsos pour l'association Action and Protection League (APL), organisation partenaire de l'European Jewish Association (EJA).
"L'antisémitisme, en particulier sur internet, s'est accentué pendant la pandémie", écrit l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), dont le siège est à Vienne, qui s'appuie sur les statistiques officielles et les éléments réunis par les organisations civiles.
En Allemagne, le réseau d'associations RIAS a ainsi relevé que, dans les premiers mois de la pandémie, 44% des incidents antisémites enregistrés étaient "associés au coronavirus".
De même, en République tchèque la Fédération des communautés juives a constaté "une hausse de la circulation des manifestations de haine en ligne", nourries par la sphère complotiste, remontée contre les vaccins et les restrictions.