Ancienne députée régionale, échevine de la culture à Woluwe-Saint-Pierre et membre du même parti que Serge de Patoul, Caroline Persoons a réagi à nos informations sur sa page Facebook. Voici un extrait de ce qu'elle a écrit ce lundi 14 mars:
"Il y a quatre ans, en lien avec ce qui est révélé aujourd'hui, j'ai sacrifié ce qui constituait une partie essentielle de ma vie : j'ai décidé de mettre fin à mon engagement politique, à ma vie professionnelle. J’ai l’impression d’avoir été Cassandre, alertant sans cesse sur des faits, des choix qui n’étaient pas bons mais comme Cassandre, j’ai eu le malheur de ne pas être entendue à l'époque. Quand on n'est pas écouté, pas entendu, on doute de soi-même et l'on peut perdre pied. Personnellement, j'ai eu la chance d'être soutenue par mes proches - merci, vraiment, à ma famille et à tous mes précieux amis.
Je pensais à ces jeunes filles, meurtries, non respectées.
J'avais de belles valeurs ancrées en moi et j'ai eu le courage de les respecter. J’ai pris mes responsabilités. Sans esprit de vengeance, sans animosité, sans calculs. Juste pour rester qui je suis. En pensée avec les victimes.
En septembre 2018, lors de la campagne électorale communale - à laquelle je ne participais pas, j'écrivais ma lettre d'adieu politique. Extrait : "Pourquoi arrêter maintenant ? Cette décision est l’aboutissement d’une longue réflexion et d’un cheminement personnel. Je l’ai prise pour respecter mes valeurs, pour rester droite, fidèle à qui je suis. Être lucide n’est pas toujours simple; certaines de mes valeurs essentielles étaient bousculées par la désignation de la tête de liste et donc la composition de la liste Défi WSP. Cela était devenu pour moi plus que problématique... J’ai dès lors décidé d’arrêter de lutter au niveau politique, en interne, au niveau communal (et par la suite, aux autres niveaux). J’ai besoin de ma force ailleurs, pour d’autres batailles, pour d’autres beaux projets. En renonçant à ces élections communales, je tourne une page, ou plutôt un chapitre, de ma vie politique, de ma vie personnelle."
J'ai choisi de vivre les yeux ouverts, comme l’a si bien écrit Marguerite Yourcenar. Aujourd'hui, je vous l'avoue, je tremble car j'avais raison de trouver ces faits inadmissibles.
Je suis fière de mes choix, qui m'ont changée, transformée. Je me suis construit un présent, un futur."