Elle vient en tout cas d'en poser les premiers jalons devant le tribunal de commerce de la capitale. Cela peut paraître curieux, pour une agence "locale" pour l'emploi. Mais en fait, pas du tout.
Comme le nom l'indique, une agence "locale" pour l'emploi s'adresse aux chômeurs ou aux minimexés d'une ville ou d'une commune pour les remettre au travail. Ce sont des boulots de proximité. Ce sont éventuellement des prestations dans le cadre du système des titres-services. Et là, pas de limite territoriale.
C'est ce que les Herstaliens ont compris. Ils comptent une nonantaine d'aide-ménagères. C'est juste en-dessous de la taille qui garantit l'équilibre financier. Mais où trouver de la croissance ? Comment attirer de nouveaux usagers ? Depuis que les tarifs ont augmenté et que l'avantage fiscal s'est réduit, ils ne se bousculent plus...
D'où l'idée de grossir par absorption: une entreprise bruxelloise de titres-services, en délicatesse avec sa trésorerie, en pertes, a été approchée. Une requête a été introduire devant le tribunal de commerce, pour que cette firme, considérée comme "concurrente", soit mise en concordat, histoire de séparer le passif, les dettes, et les actifs, les trente travailleurs et le portefeuille de clientèle.
Le juge a accepté. Il reste à déposer une offre de reprise. Voilà comment une agence "locale" pour l'emploi s'apprête à devenir interrégionale.