Mais l'afrovéganisme n'est pas qu'une affaire de cuisine. C'est aussi une lutte politique basée sur la défense du bien-être animal impliquant de trouver sa place dans un mouvement qui, en Europe, est majoritairement représenté par des personnes blanches.
"Un jour, alors que je participais à une manifestation pro-végane, on m'a tendu un flyer en me disant que je pourrais devenir végane. J'ai répondu que si j'étais là, c'est que c'était déjà fait", raconte Charlotte Polifonte dans le podcast "Une histoire".
Un point de vue partagé par l'autrice Marie Kacouchia : "Le véganisme est souvent vu comme un caprice d'Occidentaux aisés", commente-t-elle dans une interview accordée en janvier dernier au site d'actualité Jeune Afrique.
"L'afrovéganisme s'appuie sur des perspectives propres aux personnes ayant à la fois une histoire commune d'oppression raciste et l'expérience actuelle de l'inégalité raciale (...) De nombreux Afro-vegans en sont venus à considérer le véganisme à la fois comme une solution viable à certains des défis auxquels nos communautés sont actuellement confrontées mais aussi comme un moyen de résister aux systèmes qui sont responsables de ces défis", développe le site d'AfroVeganSociety, organisation à but non lucratif dont la mission est de fournir des ressources et un soutien aux personnes des communautés noires pour adopter le véganisme.