Le 20 mai 1993 au stade Nungesser de Valenciennes, à 21h15, lors de la mi-temps du match Valenciennes-OM, Jacques Glassmann, défenseur à l’Olympique de Marseille, fait irruption dans le vestiaire de l’arbitre. Complètement bouleversé, il doit soulager sa conscience. Il interpelle l’arbitre pour lui signifier que le match est volé, que des joueurs ont été corrompus.
Même s’il est un arbitre expérimenté, et qu’il a eu écho des nombreuses rumeurs sur des matchs arrangés impliquant souvent l'OM de Bernard Tapie qui circulent depuis plusieurs années au sein de la première division, il se doit de ne pas s’affoler. Le défenseur de Valenciennes est peut-être tout simplement frustré. En effet, son équipe perd 0-1 et propose une prestation médiocre aux 18.000 supporters du stade Nungesser. De plus, Valenciennes est sous-pression : si l’équipe perd, elle a toutes les chances de descendre en deuxième division l’année suivante… Il lui répond alors calmement qu’il prend note, et indique qu’il portera les réserves du défenseur sur la feuille du match à la fin de la partie.
C'est de cette manière qu'éclate l'affaire VA-OM, quelques jours avant la victoire du club marseillais en Ligue des Champions. Retour sur cette saga judiciaire qui a éclaboussé le monde du ballon rond dans L'Heure H.