Horrible sentiment que la déception. Dévorante mais tellement indicible qu’on galère trop souvent à mettre des mots dessus. Parce qu’à chaud, c’est trop douloureux. Trop pesant. Et qu’en parler ne servirait qu’à ressasser un passé (récent) dont on ne veut plus vraiment entendre parler.
Assis à même la pelouse, mains sur les genoux, Kylian Mbappé en fait l’amer constat. Difficile de mettre les mots sur ce qui vient de passer. Difficile de répondre à cette horde de coéquipiers, de coaches, d’adversaires de… présidents, qui tentent, parfois maladroitement, de le consoler.
Alors, Mbappé se relève et tente de garder la face. Mais son cri, venu du cœur, trahit sa déception légitime. “Put*** !”, hurle-t-il, déchirant ainsi, l’espace d’un instant, le brouhaha infernal des clameurs argentines. Un rugissement qui rappelle celui poussé quelques jours plus tôt après le pénalty loupé par l'Anglais Harry Kane. Deux matches, deux cris du cœur, deux contextes tellement différents.