Samedi, la société organisatrice de Paris-Roubaix (ASO) a proposé au public de Compiègne la traditionnelle présentation des coureurs, un jour avant l'Enfer du Nord.
Deux hommes cristallisaient toute l'attention : Bradley Wiggins et Alexander Kristoff. Si le premier (on y reviendra) a filé comme une anguille, le récent vainqueur du Tour des Flandres a lui pris son temps. Très disponible, Kristoff s'est arrêté pour répondre aux multiples demandes d'interviews. Sans oublier une kyrielle d'autographes entre les coups. C'est dans son tempérament.
"Alexander a beaucoup de patience. Ça va peut-être changer dans quelques années. Pour l'instant, il profite du moment car il sait qu'après Paris-Roubaix, sa saison des Classiques est terminée. Il ne se plaint jamais, on peut lui demander n'importe quoi, il le fait", explique tout sourire Philippe Maertens (l'attaché de presse belge de l'équipe Katusha).
Vainqueur des Trois Jours de La Panne, du Ronde et du GP de l'Escaut, Kristoff a encore faim. Ses succès, il les a fêtés avec modération. "Je me souviens, après le Tour des Flandres, on était dans le bus et on avait gagné toute la semaine des dizaines de bouteilles de bières. C'était la fête dans le bus, mais il y avait une seule personne qui buvait son Fanta, c'était lui. Il n'est pas du tout invincible, il a déjà perdu aussi. Regardez, à Milan-Sanremo, il fait 2e. Pour Paris-Roubaix, il dit que ce n'est pas sa course, qu'il n'y a jamais été au top et Kristoff est quelqu'un de sincère. Mais bon, pour le moment il est dans la forme de sa vie", raconte encore Philippe Maertens.