Le chanteur et guitariste français fait ses premiers pas d'acteur dans Champion (à voir mardi 30 août à 20h25 sur La Une). Ce téléfilm en deux parties parle d'illettrisme, un sujet qui touche particulièrement l'artiste. On a discuté avec Kendji Girac de cette première expérience devant la caméra.
Ce n'est pas la première fois que le musicien français reçoit une proposition de film, mais c'est la première fois qu'il dit oui. C'est que le scénario de Champion lui a particulièrement parlé, lui qui ayant grandi sur la route n'a pas eu un parcours scolaire "classique".
Ce film de Sabrina Compeyron et Olivier Gorce met en effet en scène un jeune homme de 24 ans, Zack, qui ne sait ni lire, ni écrire. Couvé par ses parents (François Creton et Lubna Azabal), Zack travaille pour l'entreprise de menuiserie familiale. Alors qu'il envisage de s'installer avec sa petite amie Marjorie (Aurélie Pons), son père fait une mauvaise chute et tombe dans le coma. Il doit gérer, seul, la gestion de l'affaire familiale, et les lacunes qu’il pensait avoir surmontées refont surface. Lorsqu’une nouvelle venue, Inès (Hanane El Yousfi), entre dans sa vie, son secret risque à tout moment d’être révélé : Zack est illettré.
Faire la comédie, être acteur, c’est quelque chose que vous aviez envie de faire depuis longtemps ?
Kendji Girac : Dans ma tête, j’ai toujours eu envie d’être acteur, mais les caméras c'est beaucoup de pression. J’adore les films et je pense qu'on se dit tous·tes qu'on aimerait être à la place de tel ou tel acteur… mais on n’imagine pas qu’un jour, on pourra le devenir. Quand je suis devenu chanteur, j'ai reçu des propositions de scénario pour faire des films, mais je ne voulais pas, car je n'étais pas prêt, ça me faisait peur. Je me disais que faire un film, ça devait être tellement dur et impressionnant, que ça demande de la concentration et de la sincérité devant la caméra pour que ce soit réussi. Les années ont passé et avec TF1 (chaîne coproductrice du film avec la RTBF, NDLR.) je me sens tellement bien, et en plus le sujet de l’illettrisme me touche particulièrement. C’était donc le moment de me lancer.
Ce n’est pas parce qu’on ne sait ni lire ni écrire qu’on est différent ou mauvais.