Kate Winslet a gagné le prix de la meilleure actrice aux BAFTA TV Awards 2023 (British Academy Television Awards) pour son rôle dans l’épisode "I Am Ruth" de la série "I Am…", dans laquelle elle joue avec sa fille, Mia Threapleton.
Kate Winslet a également remporté le BAFTA du "Best Single Drama" pour l'épisode. Elle l’a co-écrit avec Dominic Savage, le réalisateur de la série "I Am…". D’une durée de 1h32, "I Am Ruth" évoque les dangers des réseaux sociaux. On y retrouve Kate Winslet et Mia Threapleton dans un duo mère-fille qui partage une relation complexe car l’adolescente devient accro aux réseaux sociaux et s'enferme dans son monde. Sa mère veut l’aider mais la jeune fille ne veut rien entendre.
Quand la Britannique est montée sur scène pour récupérer le prix de la meilleure actrice, elle n’a pu retenir ses larmes, comme l'explique le site Today. "Ça compte beaucoup pour moi car ça prouve que les petites séries dramatiques britanniques peuvent être puissantes, elle aussi", a-t-elle commencé. Elle a félicité Dominic Savage, les producteurs Krishnendu Majumdar et Josh Hyams et Channel 4, qui diffuse la série, et ... sa fille. "Si je pouvais couper mon prix en deux, je donnerais l'autre moitié à ma fille", a-t-elle déclaré d'une voix tremblante d'émotion, avant d'ajouter : "On a fait ça ensemble, ma petite. Il y a des jours où c'était l'agonie de creuser aussi profondément en elle pour montrer des émotions effrayantes. Elle m'a coupé le souffle".
L'actrice s'est ensuite attardée sur le message derrière "I Am Ruth", mettant en garde contre les dangers des réseaux sociaux. "L'épisode a été fait pour les parents et leurs enfants, pour les familles qui ont l'impression qu'ils sont pris en otage par les méfaits d'Internet, pour les parents qui aimeraient pouvoir communiquer avec leurs enfants mais qui n'y arrivent plus, et pour les jeunes qui sont devenus addicts aux réseaux sociaux et à leurs côtés sombres : ça n'a pas à être votre vie", a-t-elle dit. Elle a interpellé le gouvernement, leur demandant de "prendre leurs responsabilités", de criminaliser le contenu nuisible trouvable sur Internet et de limiter l'accès aux réseaux sociaux. "Nous ne voulons pas de tout ça. Nous voulons simplement que nos enfants soient de retour, nous ne voulons plus rester réveillés toute la nuit car on est mort d'inquiétude pour leur santé mentale". Concluant son discours, elle a poussé les jeunes qui se sentent concernés à demander de l'aide.