Europa League

Karel Geraerts (Union Saint-Gilloise) avant le match à Berlin : "Cette fois, les Allemands ne vont plus nous sous-estimer…"

© BELGA

Par Erik Libois (à Berlin)

Zéro degré et Berlin sous la neige. C’est par une météo copiée sur la Belgique que l’Union Saint-Gilloise a débarqué en Allemagne pour ses retrouvailles avec l’Union locale… dominée début septembre dans ce même stade par les Bruxellois.

Ce stade me parle forcément puisque j’y ai marqué ce qui reste le plus beau but de ma carrière… pour l’instant " sourit le médian Senne Lynen, assez logiquement requis pour la conférence de presse de veille de match. " On avait rentré une copie parfaite avec une belle victoire au bout. Mais cette fois, ce sera un match différent car cela se joue en aller-retour. Je m’attends à un match fermé, avec une équipe locale motivée à prendre sa revanche… car excepté cette défaite contre nous, Berlin n’a plus perdu dans son stade depuis un an ! On connaît maintenant nos points forts et points faibles mutuels, mais cette équipe de Berlin m’impressionne car on approche de la fin de saison… et elle joue toujours les premiers rôles en Bundesliga ! (NDLA : l’Union Berlin est 3e, à 5 points du duo Bayern-Dortmund). Nos parcours sont similaires car comme nous, Berlin connaît pour l’instant un coup de moins bien. On a beaucoup parlé en Belgique de nos résultats moindres des dernières semaines (NDLA : défaites de l’USG à Westerlo et contre le Standard, élimination en Coupe à l’Antwerp), mais en interne le staff a eu les mots pour recadrer les choses. Il nous a répété qu’on avait mal géré certains détails… mais qu’on avait aussi produit du contenu et qu’on n’avait pas été si mauvais que cela (sic). On est toujours la même équipe et on mérite d’être là où on est. On ne sent pas de fatigue particulière, ni physique ni mentale : le groupe vit bien et a bien relativisé ces dernières semaines. "

© BELGA

" Si on vient ici pour défendre, on va ramasser… "

La question à 1,8 millions d’euros, montant de la prime de qualification pour les quarts de finale de cette Europaleague : le capitaine Teddy Teuma, sorti contre Eupen touché au mollet, sera-t-il rétabli ? Ou se ménagera-t-il pour le diptyque Genk-Berlin (retour) des jours prochains ?

Je ne peux pas vous répondre, c’est clairement du 50-50 " coupe le coach Karel Geraerts avant l’entraînement de ce mercredi soir dans l’antre berlinoise. " Teddy doit se tester et il a évidemment envie de jouer. Mais comme c’est une blessure musculaire, on a peur d’aggraver le mal… puis d’être privé de lui durant plusieurs semaines, voire mois. Tactiquement, sa présence ou non ne change rien pour nous… mais techniquement et mentalement, oui ! On va jouer ce match comme tous les autres, avec de la prise d’initiatives… car si on vient ici juste pour défendre, on va ramasser (sic) L’Union Berlin nous connaît maintenant : les Allemands ne vont plus nous sous-estimer et ils voudront se revancher… "

Croisé à l’aéroport de Berlin, Teddy Teuma nous a lui-même confirmé son mauvais pressentiment. " J’ai envie de jouer les trois matches (NDLA : Berlin deux fois, Genk dimanche), mais si je joue à 70%, je risque d’aggraver les choses et de tout rater ensuite… " A devoir choisir, le Franco-Maltais ferait donc l’impasse ce jeudi…

© BELGA

" On n’a jamais été les meilleurs, on n’est pas aujourd’hui les plus mauvais "

Après cinq mois sans revers, l’USG a regoûté à la défaite et a dû gérer une situation nouvelle. Les Bruxellois sentent-ils le vent du boulet à l’approche du money-time ?

Pas du tout, on reste très calme… car il n’y aucune crise de confiance " reprend Geraerts. " Après ces quelques semaines plus difficiles, j’ai simplement dit aux joueurs de garder leur cap et de surtout rester humbles et rationnels. Quand on gagnait tout, je leur disais qu’on n’était pas les meilleurs du monde : aujourd’hui que c’est plus difficile, je leur dis de la même manière… qu’on n’est pas les plus mauvais ! On sait ce qu’on fait, on sait où on va et on conserve notre philosophie basée sur la modestie et la sérénité. Mon rôle de coach est de dire ce qui va bien et de donner des solutions pour ce qui va moins bien. On a devant nous de grosses échéances et on va continuer à jouer chaque match pour le gagner… et sans faire de hiérarchie entre Europe et championnat. Je ne comprends pas tous ces clubs qui luttent toute une saison pour aller en Europe… puis, une fois qu’ils y sont, qui font des choix de calendriers. On doit saisir chaque chance qui se présente et savourer toutes ces expériences. Mes joueurs seront fatigués un jour, c’est clair, mais je ne sais pas quand car je ne prédis pas l’avenir… et surtout, ce sera aussi le cas pour nos adversaires ! Donc on continue… "

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous