Justine Henin est prête à accueillir son deuxième enfant, à la fin du mois. Un petit frère ou une petite soeur pour Lalie. Mais elle reste attentive à ce qui se passe sur la planète-tennis. Elle était au Spiroudôme de Charleroi, le week-end dernier, pour assister à la qualification des Belges pour les demi-finales de la Coupe Davis.
Et c'est en toute décontraction, et admirative, qu'elle revient maintenant sur la performance des joueurs belges, sur sa vie actuelle, et sur le prochain retour à la compétition de Maria Sharapova. Morceaux choisis...
En sport, confirmer est encore plus beau...
"Le fait de se qualifier à nouveau pour une demi-finale de Coupe Davis, ce n'est pas anodin. Ce n'est pas le fruit du hasard, il y a un vrai travail d'équipe derrière tout cela. On sent que c'est une équipe très solide. On sent qu'un gros travail a été fait, par le capitaine, notamment. Il arrive à créer une équipe, ce qui n'est pas forcément le cas de tous les pays.
On se rend compte aussi que parfois l'attrait pour la Coupe Davis diminue un petit peu auprès de certains joueurs, qui jouent, et puis qui ne jouent plus. Et je ne parle pas du tout de David, dans la configuration de cette année. Mais la Coupe Davis prend de la place, dans un calendrier. On se demande si dans la tête des joueurs, elle a encore le même poids. Et je ne dis pas cela du tout pour discréditer l'exploit belge. Mais l'épreuve doit s'intégrer dans un calendrier, ce n'est pas toujours facile. Et l'équipe belge arrive à le faire. Je trouve ça extraordinaire.
En Coupe Davis, tout peut être remis en question. Le classement n'a plus la même importance. Si on nous avait dit que les Belges iraient gagner en Allemagne sans David Goffin, franchement, peu de gens y auraient cru. Ils réussissent un parcours exceptionnel, ils peuvent continuer sur leur lancée. La beauté de la Coupe Davis, c'est que la surprise est toujours possible. C'est la grande différence par rapport au circuit individuel.
Ils étaient déjà en finale il y a deux ans, et confirmer, pour un athlète, c'est à la limite beaucoup plus beau que la surprise qu'on crée un jour. Quand on se fait une place, et qu'on se donne les moyens d'y rester, ça prend forcément une dimension tout à fait différente. Et dans la tête du public aussi. Créer l'exploit une deuxième fois, et montrer qu'on est bien présent, ça prouve une certaine constance dans le travail, une certaine rigueur dans la performance. On est en train de trouver ça, au sein de cette équipe belge de Coupe Davis.
Il y a aussi une forme de magie, qui s'est installée. Et parfois, cela ne s'explique pas. Je crois que ces garçons arrivent à dégager beaucoup d'émotions, Steve en particulier. Et moi, je suis heureuse pour lui, parce qu'on ne peut pas dire qu'il soit en début de carrière. Et qu'il arrive à remonter au classement, à vivre ce genre de moments, j'en suis vraiment heureuse pour lui."