La Jumbo-Visma est indétrônable. Le refrain se répète. Mois après mois, course après course. Bougon, Jasper Philipsen l’avait déjà déploré en juillet dernier, sur les routes du Tour de France. "La Jumbo-Visma nous ridiculise" avait-il asséné en guise de punchline principale avant d’expliquer que les autres formations avaient un, voire deux temps de retard. A l’époque, Jumbo venait d’enquiller sa 5e victoire en 19 étapes, plongeant ainsi l’ensemble de la concurrence dans un profond désarroi.
Avec le recul, huit mois plus tard, on se dit que le constat n’a pas énormément changé. Voire pas du tout, en fait. Depuis le lever de rideau sur les Classiques flandriennes, il y a bien Jumbo-Visma… et les autres.
On en avait eu un premier aperçu fin février quand Dylan Van Baarle, transfert notable de l’intersaison en provenance d’Ineos, avait fructifié la masterclass collective pour s’imposer sur le Nieuwsblad. Le lendemain, c’était au tour de Tiesj Benoot de triompher sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne. 2/2, le début d’un récital collectif amené à perdurer dans le temps. Le début, aussi, d’un casse-tête infernal pour la concurrence.