Est-ce encore possible aujourd’hui de vivre sans smartphone ? Du 6 au 8 février, ce sont les journées sans téléphone portable, trois journées lancées à l’initiative de l’écrivain français, Phil Marso, qui propose de réfléchir à notre utilisation de cet objet et à son omniprésence dans notre quotidien. Marie Vancustem a pour cela recueilli le témoignage de Catherine qui ne veut pas avoir de smartphone.
Catherine à la trentaine et dans sa poche, un Nokia 3310. Avec ce portable, on appelle, on envoie et on reçoit des SMS, et c’est tout. Catherine n’est pas une pure anti-smartphone, elle n’a tout simplement jamais sauté le pas du simple portable au smartphone. "C’est principalement une envie de me déconnecter d’un surplus d’informations mais à la fois me connecter à d’autres choses et avoir de l’espace mental libéré. J’ai quand même internet, je parle avec des gens aussi."
Pour Catherine, c’est donc une condition d’hygiène mentale personnelle. Certaines situations sont parfois un peu problématiques, comme lorsqu’il faut scanner le QR code d’un menu au restaurant. Dans les autres cas, elle s’adapte : pour se retrouver dans une ville, elle dessine un plan, elle a aussi son propre appareil photo numérique. Elle doit multiplier les outils qui sont aujourd’hui centralisés dans le smartphone. Regarder par la fenêtre dans les transports en commun ou encore demander son chemin dans la rue, ce sont des actions qui comptent pour Catherine.
Réfléchir à l’utilisation de son smartphone et à la dépendance envers celui-ci, c’est le but de ces 3 jours sans téléphone comme l’explique Phil Marso, l’instigateur de cette journée. "Pendant ces 3 jours on peut faire un test de dépendance. En coupant une heure les gens vont s’apercevoir qu’on peut gagner en qualité de vie."