Aujourd'hui, c'est la journée mondiale du popcorn. Alors prends-toi un bon gros seau, et installe-toi confortablement : voici la sélection non exhaustive des trucs récents ou moins récents que la team Tarmac te conseille de mater au plus vite !
La méthode Williams
C'est le genre de film qui te donne envie de soulever des montagnes. Déjà parce qu'il y a Will Smith à l'affiche, et qu'on passe souvent un bon moment quand il est là. Il y joue Richard Williams, le père et manager des deux championnes de tennis Venus et Serena Williams. Un père dur, exigeant, et qui a un plan tout tracé pour deux de ses filles : les faire devenir les meilleures joueuses de tennis de la planète. Mais au-delà de l'aspect sportif, le film montre la difficulté pour une famille noire vivant dans un quartier chaud de Compton d'intégrer et de gravir les échelons dans le monde du tennis majoritairement blanc et bien né. Et le rôle du père à la fois hyper stricte mais très protecteur pourrait d'ailleurs valoir un Oscar à Will Smith tellement il est convaincant.
The Father
On peut avoir 84 ans et crever l'écran. En tout cas, Anthony Hopkins y arrive à la perfection dans "The Father". C'est l'histoire d'un vieux monsieur atteint de la maladie d'Alzheimer qui au fur et à mesure du film, perd peu à peu le fil de ses idées. Au-delà de la performance d'Anthony Hopkins qui a d'ailleurs remporté pour ce rôle le deuxième Oscar du meilleur acteur de sa longue carrière, c'est le point de vue de la fille de son personnage qui frappe, et qui décrit l'impuissance et la souffrance des proches face à ce genre de maladie. La réalisation du français Florian Zeller est magistrale : il parvient à te faire ressentir ce que vit le personnage principal en te baladant entre ses délires et la réalité. A voir absolument (par contre si t'as pas le moral, choisis plutôt une bonne comédie!)
Gruava Island
C'est un film finalement assez méconnu qui date de 2019 dans lequel on retrouve tout de même Donald Glover (Childish Gambino) et Rihanna. Et oui rien que ça. Il s'agit d'une sorte de conte sur une île fictive qui ressemble très fort à Cuba, où les conditions de vie des habitants sont difficiles. Mais où l'envie de s'évader est dans tous les esprits et dans tous les corps. Ça peut ressembler à un gros clip ou à une comédie musicale. D'ailleurs il est réalisé par Hiro Murai, le même qui avait réalisé le clip "This is America". On y danse, on y chante et on y fait le fête, le tout sur des sons endiablés interprétés notamment par Childish Gambino. L'histoire est simple, et l'esthétique du film est assez incroyable. C'est un film assez court, 56 minutes. Mais finalement juste assez pour s'ambiancer et s'enfiler pas plus qu'un paquet de popcorn.
Boite noire
Si tu es pas trop à l'aise dans un avion, on te le déconseille. Mais si tu kiffes les thrillers avec un héros qui lutte pour faire éclater la vérité et que tout le monde prend pour un dingue pendant tout le film, "Boite noire" est fait pour toi. Pierre Niney y incarne un acousticien chargé d'analyser les enregistrements des boîtes noires après le crash d'un vol qui reliait Dubaï à Paris. Sauf que son intuition le pousse à mettre en doute les premières conclusions. Son enquête va se heurter aux intérêts de ses supérieurs et aux magouilles des acteurs du monde de l'industrie aéronautique. Comme lui dans sa quête de justice et de vérité, tu vas être pris par ce film dont on ne voit pas passer les 2h10, grâce à des scènes super bien filmées et un travail du son assez hallucinant.
It's a sin
Littéralement ça veut dire "C'est un péché" en français. Mais de quel péché parle-t-on ? Cette série crée par Russel T Davies aborde les épreuves de la communauté LGBTQIA+ entre les années 1980 et 1990. On suit la vie d'une certaine jeunesse londonienne alors qu'apparaît l'épidémie du VIH. Les personnages parviennent à aborder un sujet douloureux, sans pour autant être dénués d'un humour caustique, dont les Anglais ont souvent le secret. La série revient sur la découverte du virus, les traitements expérimentaux mis en place à l'époque et la façon dont la société se comporte face à ce VIH dont on ne sait pas encore grand-chose. Les 5 épisodes prennent aux tripes mais sont vraiment passionnants et se binge-watchent à volonté. En plus, c'est dispo sur Auvio, donc c'est gratos ! Par contre, pense à prévoir les mouchoirs en plus des popcorns.
I May Destroy you
C'est une des séries qui a reçu un des meilleurs accueil critique depuis très longtemps. Et franchement, elle chamboule autant qu'elle interroge. Écrite par Michaella Coel qui joue également le rôle principal d'Arabella, cette série est déjà culte et porte les interrogations de toute une génération. Disclaimer : elle n'est pas forcément "facile" à regarder dans le sens où elle aborde des questions difficiles telles que le viol, le consentement ou encore la culture du viol. Un lendemain de soirée aux souvenirs flous, Arabella a des flashs. Elle est blessée à la tête et son téléphone est cassé. Petit à petit, les flashs s'imposent comment une évidence. Elle se rend compte qu'elle a été violée et décide de porter plainte. La série suit alors son parcours pendant cette période. A travers Arabella, la scénariste et réalisatrice raconte en fait sa propre histoire. Elle ne cache rien et parvient à montrer les traumatismes qu'engendrent la culture du viol, montre que le consentement ne devrait jamais être négociable et que les violences sexuelles sont multiformes. La série est interdite aux moins de 16 ans, mais si tu as l'âge c'est une série nécessaire, alors fonce. Popcorn ou pas.
Reines, pour l'amour du rap
Dans ce documentaire d'un peu plus d'une heure, tu suis le parcours de cinq meufs qui représentent aujourd'hui la crème de la crème du "rap au féminin" : Le Juiice, Chilla, Vicky R, Bianca Costa et Davinhor. Elles ne se connaissent pas bien au début du docu, et se retrouvent dans le studio de Planète Rap sur Skyrock pour parler des femmes dans le rap, mais surtout pour annoncer leur collaboration inédite sur un morceau. Mais il faut encore l'écrire et l'enregistrer. On les retrouve donc enfermées pendant 4 jours dans une superbe villa, accompagnées de beatmakers reconnus dans le game pour créer le morceau. Le docu te plonge dans tout le cheminement pour y arriver : des discussions autour du choix du thème, de l'ambiance de la track à son enregistrement, en passant par des premiers tests qui resteront dans les disques durs. Et, sans spoiler, le résultat est à la hauteur des attentes et reflète bien l'état d'esprit qui règne dans la maison : des personnalités féminines fortes et très différentes qui s'unissent autour d'un projet rap commun et cohérent. Et ça fait plaisir à voir.
Get Back
On n'est pas très branché rock sur Tarmac, mais si tu kiffes la musique en général, tu ne peux être que convaincu par "Get Back", la mini-série documentaire sur la création de l'album "Let it be" des Beatles en 1969. A l'époque, les Beatles sont déjà des stars mondiales et acceptent d'être filmés en pleine création de nouveaux morceaux. Nous voici donc immergés dans leurs répétitions, comme si nous étions le cinquième membre du groupe qui observe. C'est Peter Jackson, le réalisateur du Seigneur des Anneaux, qui s'est plongé dans ces images jamais révélées pour en sortir cette excellente série de trois épisodes. Elle apporte d'ailleurs un nouvel éclairage sur les derniers moments et la séparation du groupe puisque "Let it be" sera leur dernier album. C'est parfois un peu long, mais la magie de la musique et les popcorns prendront le dessus !
Si tu n'as pas trouvé ton bonheur là-dedans, voici quelques recommandations en vrac : les séries "Pose", "Power" et "The Sinner", le film "Impardonnable", le docu "Icare" et le court-métrage "Déconnecté". Enjoy !