C’est ce lundi la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Il est souvent question de femmes victimes de nouvelles violences, voire tuées, après avoir pourtant signalé leur situation à la police. Alors c’est du côté de la police, à Verviers, que nous sommes allés voir. Une police souvent débordée par le nombre de signalement et de plaintes.
"Je viens vous trouver parce que je n’en peux plus. Mon mari me bat. Il me frappe tout le temps. Il est violent, méchant et me rabaisse tout le temps". "J’ai bien entendu que vous êtes en détresse et que vous avez besoin d’aide". Petit échange entre une victime et un policier. C’est souvent le genre de situation évoquée lors de la première rencontre pour un dépôt de plainte.
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Des signalements de faits de violence intra-familiale, il y en a beaucoup. 45.000 en Belgique l’an dernier. 442 pour la police de la zone Vesdre, qui regroupe Verviers, Dison et Pepinster. Alors il faut faire des choix : "Evidemment, il faut faire des choix. Nous travaillons avec un système un peu pyramidal, sachant qu’en haut de la pyramide, on a les cas les plus graves, les personnes qui sont en danger de mort. Et si on descend dans la pyramide, à partir du moment où on a plus de temps, on va travailler sur des faits un peu moins graves. Bien entendu, il y a des moments où on souhaiterait en faire plus et donc on fait du mieux qu’on peut avec le peu qu’on a", explique Didier Magis, inspecteur au Service d’assistance policière aux victimes de la zone Vesdre.