Ce vendredi 13 janvier, c’est la journée de l’hypersensibilité. Mais quelle est la définition de ce terme ?
"Il y a cette idée très répandue que l’hypersensibilité n’est pas un trait psychologique ou un trait de caractère, mais que c’est juste un fonctionnement cérébral particulier. Plus précisément, c’est un cerveau qui tourne plus vite et plus fort dans les zones droites, qui sont responsables de la gestion émotionnelle, mais aussi des sensations", explique Cathy Assenheim, psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie. Elle est aussi l’auteure du livre Mon cerveau est hyper, dédié aux personnes dites à haut potentiel et à l’hypersensibilité.
Elle ajoute : "Il y a donc une autre grande idée reçue qui tourne beaucoup, qui est que l’hypersensibilité est juste une gestion émotionnelle particulière. Ce n’est pas vrai. C’est d’office aussi un traitement sensoriel particulier. Ça donne plein de force, c’est un cerveau qui capte plus vite tout ce qui est émotionnel, ce qui veut dire qu’on va décoder plus vite le langage non verbal, les ambiances, les émotions. Et on va aussi capter plus vite certains sens. Là, tous les profils existent. On va par exemple avoir des odeurs exacerbées, voire avoir des détails au niveau visuel ou au niveau tactile. Ça, c’est pour le positif."
"Un cerveau qui capte plus peut aussi saturer, et ça, c’est le négatif. Quand il sature dans sa gestion, on a des débordements qui peuvent être soit émotionnels, c’est-à-dire des émotions complètement exacerbées et ingérables, soit sensoriels, ce qu’on appelle des hyperesthésies, c’est-à-dire des sens qui saturent. L’odeur, on ne va pas juste la sentir, on ne va plus du tout la supporter. Au niveau visuel, le moindre mouvement, la moindre lumière va faire qu’on va complètement saturer et ne pas le supporter. C’est également très fréquent au niveau du bruit."