L’avis de Nicolas Blanmont
Josef Labor (1842-1924) est avant tout passé à la postérité comme pianiste et organiste virtuose, d’autant plus digne d’admiration qu’il était aveugle depuis son enfance. Le Roi Georges V de Hanovre, lui aussi frappé de cécité, l’engagea à sa Cour, et Labor œuvra ensuite longtemps, à Vienne surtout, pour l’accès des malvoyants à l’enseignement musical de haut niveau.
On découvre sur ce beau disque que Labor était également un compositeur d’un niveau élevé d’inspiration. S’il laissa peu d’œuvres, ce quatuor à clavier et ce quintette pour piano et cordes (en ce compris une contrebasse) pourraient, plus d’une fois, passer pour des pièces oubliées de Brahms. Il est de pires références, d’autant que l’interprétation du violoncelliste Justis Grimm et de ses collègues est d’un enthousiasme convaincant.
CD Capriccio/Outhere