Remco Evenepoel a fait connaissance avec les impondérables d’une troisième semaine de Grand Tour mardi à Tomares lors de la 16e étape. Victime d’une crevaison dans les trois derniers kilomètres, il n’a finalement concédé que 8 secondes à son rival Primoz Roglic, victime d’une chute.
Gérer la troisième semaine et ses quatre étapes exigeantes, cela ne sera pas une sinécure pour le phénomène de Schepdaal. José de Cauwer le sait très bien. Aujourd’hui consultant pour nos confrères de la VRT, il était jadis directeur sportif et avait notamment remporté le Tour de France 1989 avec Greg Lemond, ce fameux Tour de France remporté pour 8 petites secondes aux dépens de Laurent Fignon.
"Remco devra rester calme mais pas trop calme non plus", conseille-t-il avant d’aborder les dernières étapes piège de cette Vuelta. Tactiquement, il faudra être habile et s’appuyer sur certains mouvements de course. "Dans les jours qui viennent, on va voir que le 4e, le 5e, le 6e ou le 8e vont se disputer les places d’honneur. Ce sont des coureurs qu’Evenepoel pourra utiliser pour servir ses propres intérêts", explique-t-il avant de mettre le leader de cette Vuelta en garde.
"La Vuelta n’est pas finie, on l’a vu ce mardi, on peut tout perdre sur une chute. Il y a encore plein de choses dangereuses qui peuvent arriver. Un groupe qui part avec un très bon coureur dedans, une crevaison et beaucoup d’autres choses encore."
A la Sierra Nevada, je me suis dit 'la Belgique a un nouveau coureur qui peut gagner un Grand Tour'
Malgré toutes les incertitudes qui planent sur cette dernière semaine, José de Cauwer se dit plutôt optimiste sur les chances de victoire finale du coureur Quick-Step. "Après l’étape de dimanche dernier à la Sierra Nevada, je me suis dit 'la Belgique a un nouveau coureur qui peut gagner un Grand Tour'. Depuis le départ de la Vuelta, je savais que cette étape serait très importante. Ne perdre que 15 secondes après avoir roulé plus de 10 km face au vent avec Roglic dans sa roue, c’est fort. Tout cela à 22 ans, avec deux semaines de course dans les jambes". Pour le moment, c’est lui qui a les meilleures cartes en main pour gagner. Il est dans la meilleure situation possible."