Elle s'appelle Jolien Lewyllie. Elle est la nutritionniste des Diables Rouges depuis le mois de mars de cette année. Son quotidien, l'alimentation des joueurs, le fait d'être la seule femme du staff : nous sommes allés à sa rencontre dans l'hôtel Salwa Beach, le complexe où logent les Diables Rouges durant cette Coupe du monde 2022.
"En tant que nutritionniste, j’ai une mission très importante à jouer. Ce n'est pas un petit rôle, cela implique beaucoup de préparation. C’est parfois un peu stressant, mais dans l'ensemble ça se passe bien. J'ai une très bonne équipe. Nous travaillons en étroite collaboration avec le staff médical. Je suppose que je ne peux pas me plaindre de l'aide que je reçois, donc c’est parfait. Je me lève tôt le matin et je m’arrange pour que tout soit prêt pour chaque joueur individuellement. Je me concentre ensuite sur la plus grande tâche de ma journée : préparer toutes les boissons, m’assurer qu’il y ait assez d’eau et qu’elle reste froide. On prépare aussi de l’eau avec un supplément de sel, parce qu’il fait très chaud ici, et des boissons de récupération. Il y a beaucoup de réflexion logistique à avoir. Quand tout cela est prêt, c'est généralement déjà l'heure du lunch. On va déjeuner avec les joueurs. Après, c'est déjà la préparation de l'entraînement, puis on remet les suppléments ou je reprends ceux du matin. On effectue encore un contrôle le soir, la journée est donc bien remplie", explique Jolien Lewyllie.
"L’alimentation est très individuelle en fonction des joueurs. Certains joueurs vont privilégier un peu plus la farine d'avoine ou des fruits avec du yaourt. D'autres privilégieront le pain. Il faut un bon approvisionnement tous les jours avec beaucoup de choix. Evidemment, pendant l'entraînement, cela devient un peu plus individuel : en fonction de leur position, les joueurs auront plus besoin de boissons de récupération, d’autres auront juste besoin de protéines. Je dis généralement que si la nutrition de base est bonne, ils peuvent de temps en temps faire un petit écart comme un morceau de tarte, un cake,… Mais par contre, s’ils sautent un repas ou qu’ils mangent des choses moins saines, ça ne va pas. Priorité à une bonne alimentation. On ne remplace pas un repas. Il faut toujours avoir une alimentation saine et à côté de cela il peut y avoir quelques écarts", poursuit la jeune femme.
Et d'ajouter : "Un soir de match, ça commence par un repas d’avant-rencontre. C’est un repas qui apporte suffisamment d’énergie dans le corps parce que ça dure 1,5 heures. Dans les deux dernières heures avant le match ou juste avant qu’il ne débute, on va tout de même travailler sur un plan concret. Les joueurs vont prendre des boissons sportives isotoniques et quelques barres énergétiques. Certains joueurs ont un plan plus personnel en supplément."
Particularité : Jolien Lewyllie est la seule femme du staff belge. "J’ai dû m’adapter un petit peu au début mais ils ont logiquement dû s’adapter à moi également puisque j’arrivais dans leur environnement. Tout se passe bien", sourit-elle.