Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire chez nous, organise ce samedi à Bruxelles son "Job Day", destiné à faire découvrir les métiers du rail aux demandeurs d’emploi. Sachant qu’en 2022, Infrabel souhaite engager un nombre record de 950 nouveaux collaborateurs, dont 200 à Bruxelles. Profils recherchés pour faire face notamment à de nombreux départs à la retraite dans les prochaines années : techniciens de voies, électromécaniciens, conducteurs de trains de travaux, agents de la signalisation, caténairistes mais aussi ICT, ingénieurs, gestionnaires de trafic, administratifs… Une opération en présence des ministres Georges Gilkinet (Ecolo) en charge de la SNCB au fédéral et Bernard Clerfayt (Défi), ministre bruxellois de l’emploi et de la formation professionnelle. Infrabel est déjà l’un des plus grands employeurs de Belgique (9955 collaborateurs).
Présence d' "ambassadeurs"
Au cours de cette journée marathon dans les locaux de l’Infrabel Academy à Molenbeek, les candidats intéressés peuvent assister à des démonstrations techniques (de mise à terre d’une caténaire, du fonctionnement d’une cabine de signalisation notamment), rencontrer leurs futurs collègues, se présenter devant un jury et passer un test médical. S’ils réussissent le parcours, ils reçoivent déjà une trajectoire salariale et peuvent décrocher un contrat avec une entrée en fonction possible dès le 16 mai ! Après quelques jours de formation tout de même.
C’était le cas ce matin d’un candidat, prénommé Attila, recruté aussitôt comme mécanicien ajusteur, chargé de l’entretien des voies ; intérimaire déjà dans le domaine, il était à la recherche d’un vrai contrat depuis septembre. Il devrait commencer dès la semaine prochaine. Safin Asri, agent Infrabel déjà, opérateur spécialisé dans l’entretien des voies, servait d'"ambassadeur" ce matin, et montrait aux candidats intéressés les éléments constituant les rails, les aiguillages, les travaux à effectuer et répondait aux questions. Au bout d’une heure, il disait avoir repéré déjà quelques profils intéressants.
Attirer un maximum de futurs collègues en leur montrant les réalités du métier
Et pour l’administrateur délégué d’Infrabel Benoît Gilson, présent ce matin également à l’Infrabel Academy, "c’est vital pour l’entreprise, régulièrement en pénurie de personnel et ayant parfois du mal à exercer ses activités. Actuellement, nous cherchons 200 personnes à Bruxelles, 150 en Wallonie, 600 en Flandre. Nous voulons attirer un maximum de futurs collègues en leur montrant les réalités du métier. Dans les prochains mois, une nouvelle tranche de personnel va partir à la retraite. C’est de l’ordre en fait de 1000 personnes par an, avec une société avec pyramide des âges assez déséquilibrée. C’est un gros défi pour nous, avec beaucoup de départs et à un moment où le marché de l’emploi est assez difficile".
Infrabel, acteur public, doit faire face à la concurrence du privé dans sa recherche de profils techniques, misant alors sur une attractibilité basée tant sur la promesse de la sécurité et stabilité de l’emploi mais aussi des salaires attractifs. Et le CEO d’ajouter : "Nous formons beaucoup de monde, ce qui prend du temps et nous avons donc intérêt à ce que les gens restent chez nous ; c’est du win-win. Une formation d’autant plus importante que la plupart des 'métiers' très particuliers et spécifiques n’existent que chez nous. Nous formons parfois certains profils durant parfois 2 ans dans cette magnifique Académie qui ouvrent la voie à près de 300 métiers différents". Autant le savoir.
D’autres "job days" Infrabel sont encore prévus le 7 mai à Mons et le 14 mai à Ans. Plus d’informations sur le site d’Infrabel.