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JO Tokyo 2020 - Escrime : quelles différences entre le sabre, l’épée et le fleuret ?

Le Belge Seppe Van Holsbeke face au Roumain Tiberiu Dolniceanu en 1/8 de finale au sabre individuel aux JO de Rio en 2016.

© Belga

L’escrime est un sport de combat. Le but ? Toucher son adversaire avec une arme blanche sans être touché. Le premier arrivé à 15 points remporte la partie. L’escrime se joue en individuel ou en équipe. Ce sport peut se pratiquer avec trois types d’armes : le fleuret, le sabre et l’épée. Si les différences ne sautent pas aux yeux, elles existent bel et bien. Ces armes se distinguent par leur poids et la forme du bout de la lame. Mais, elles changent aussi les règles du jeu. Explications.

Le fleuret

Le fleuret possède des caractéristiques techniques strictes. Il pèse au maximum 500 grammes. Il mesure 110 centimètres mais la lame, quant à elle, ne peut pas dépasser les 90 centimètres. Le bout de la lame du fleuret est carré.

En ce qui concerne les règles, les escrimeurs qui utilisent le fleuret peuvent uniquement toucher le torse et le dos de leur adversaire.

Au fleuret, les sportifs doivent tenir compte de la règle de la "priorité de touche". Cette règle concerne le fleuret et le sabre. Si l’attaquant rate son coup ou qu’il est esquivé par l’adversaire. L’auteur de l’esquive obtient la "priorité de touche". Il devient donc l’attaquant. Généralement, l’escrimeur utilise cette règle pour riposter directement.

Les fleurettistes portent des coups "enfonçants" pour remporter un point. C’est-à-dire qu’ils doivent toucher l’adversaire avec la pointe de la lame.

 

Le sabre

Le sabre possède le même critère de poids que le fleuret. Il ne peut pas peser plus de 500 grammes. Par contre, il se distingue sur la longueur de la lame. Elle ne peut pas dépasser les 88 centimètres. Autre différence par rapport au fleuret, l’extrémité du sabre est triangulaire.

Tout comme les fleurettistes, les sabreurs ont des restrictions pour les zones de touches. En revanche, les sabreurs bénéficient d’une plus grande zone pour remporter le point. Ils sont autorisés à toucher le casque, le torse et les bras de leur adversaire. Les sabreurs sont également soumis à la règle de la "priorité de touche".

Par contre avec le sabre, les escrimeurs peuvent utiliser des "coups tranchants". Inoffensifs, ces coups autorisent l’utilisation les tranches et la pointe de l’arme pour gagner un point. L’intérêt de cette différence réside à toucher l’adversaire avec les différentes parties de l’arme. Les sabreurs possèdent une plus grande palette pour toucher leur opposant contrairement aux fleurettistes et les épéistes qui doivent réaliser des mouvements ciblés et précis.

L’épée

L’épée est la plus lourde des armes. Elle doit peser au maximum 770 grammes. Elle ne peut pas mesurer plus de 90 centimètres. Comme pour le sabre, le bout de l’épée est triangulaire.

A contrario, les épéistes n’ont de restriction pour les zones de touches. Ils peuvent toucher toutes les parties du corps de leur adversaire : du casque aux orteils. Les épéistes gagnent des points à chaque fois que la pointe de la lame touche l’adversaire. S’ils se touchent tous les deux en même temps, ils obtiennent tous les deux le point.

Les épéistes portent aussi les mêmes types de coups que les fleurettistes. Ils utilisent tous deux, des coups "enfonçants" avec le bout de leur arme.

Les combats à l’épée sont souvent plus spectaculaires car les escrimeurs ont plus de possibilités pour toucher leur adversaire.

La validation des points

Pour attribuer les points, des appareils de pointage sont utilisés pour déterminer la validité d’une touche. Ils vérifient donc si la zone de touche est respectée. Si le point est valide, des lampes rouges ou vertes s’allument.

La couleur dépend de la position du toucheur. Si la lampe verte clignote, c’est que c’est l’escrimeur de droite qui a touché son adversaire. Dans le cas inverse, si c’est la lampe rouge clignote, c’est que c’est l’escrimeur de gauche qui obtient le point.

Au contraire, si la zone de touche n’est pas respectée, un voyant blanc s’allume pour dire que la touche n’est pas valable.

L’escrime aux Jeux

L’escrime est un sport olympique depuis le début des Jeux en 1896. A l’époque, seuls les hommes s’affrontaient avec un sabre ou un fleuret en individuel. Aux Jeux de Paris en 1924, le fleuret féminin a fait son apparition. A Atlanta, le sabre féminin s’ajoute au sport olympique. 8 ans plus tard à Athènes, l’épée féminine individuelle intègre les Olympiades en 2004.

A Tokyo, 12 épreuves d’escrime ont lieu. Les combats individuels féminins et masculins au fleuret, au sabre et à l’épée. Mais aussi, les épreuves par équipes avec les différentes armes.

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