JO d'hiver - Pékin 2022

JO Tokyo 2020 : Charline Van Snick : "Cela a un côté mythique le judo au Japon"

Charline Van Snick participe à ses troisièmes Jeux Olympiques à Tokyo. La Judokate belge qui avait remporté une médaille de bronze à Londres en 2012 en -48kg débarque au Japon après une année compliquée par une blessure.


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La Belge de 30 ans débarque à Tokyo forte de son expérience, mais ce n’est pas ça le plus important pour elle : "Je ne sais pas si l’expérience est absolument nécessaire vu que j’ai gagné ma médaille dès mes premiers Jeux. Je n’avais pas d’expérience. Mais maintenant c’est un plus. Ça permet d’être plus familier avec le déroulement des événements et avec l’ampleur du phénomène.

Charline a déjà combattu dans le pays, le berceau du judo : "Ça a un côté mythique le judo ici. Le Japon j’adore, j’aime beaucoup la mentalité japonaise. Les gens sont très chaleureux et très accueillants. Je trouve toujours ça super intéressant et super beau de combattre ici. Les Japonais sont des sportifs qui aiment se dépasser et pour ça c’est assez inspirant." 

Une période d’incertitudes

La judokate a connu une période compliquée, en plus d’avoir été impactée comme le monde entier par la crise sanitaire liée au Coronavirus, elle a été victime d’une grave blessure à la cheville en février dernier : "Heureusement, j’étais déjà qualifiée, donc je ne devais pas courir après les points. Ça aurait été beaucoup plus compliqué à gérer si j’avais dû gérer aussi la qualification. J’ai pu me concentrer totalement sur ma blessure, sur ma revalidation. C’était le plus important. J’ai connu beaucoup d’incertitudes depuis un an et demi. Au début on de savait pas si les Jeux étaient annulés ou reportés, on ne savait pas quand on allait reprendre la compétition… Ça a créé une période très incertaine. Des incertitudes aussi autour de ma blessure : je ne savais pas si j’allais être opérée ou pas, ni combien de temps ça allait prendre. C’était assez stressant mais au fil du temps j’ai eu les réponses à mes questions. Ça a amené beaucoup de stabilité et ça, ça fait du bien."

Charline ne veut pas parler de sérénité au moment d’aborder ces JO : "Sérénité, je ne pense pas que ça soit le mot. Il faut parvenir à aller au-delà de soi-même et je ne pense pas que ça soit possible si on est trop cool. Pour moi c’est un challenge, il faut toujours se surpasser. Le doute et le stress sont intéressants quand ils sont bien gérés. Ça peut être une force. Quand il y en a de trop, on bascule dans de l’anxiété mais si on n’en a pas assez on est trop cool. Il faut trouver le juste milieu et le bon équilibre."

La judokate ne veut pas pêcher par excès de confiance : "Mon niveau est un fait, mon palmarès, ma place au ranking, tout ça c’est concret. Mais après il y a l’instant du Jour J. Comment se transcender, comment se dépasser. Rêver cet événement et le vivre à fond. Je donne toujours tout match après match pour aller le plus loin dans la compétition."

Charline le confie, l’absence du public a été un choc pour elle la première fois qu’elle a combattu à huis clos, l’émulation journalistique et dans le camp de base l’aident à combattre ce manque. Même si pour elle, ce n’est pas pareil : "Il faut se rendre compte de la grandeur de l’événement sans le public qui crie."

Charline l’affirme, elle est prête pour ses troisièmes Jeux. Et comme toujours elle a beaucoup d’ambition.

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