Georges-Louis Bouchez demande le respect des principes qu’il a évoqués. "Nous ne sommes pas contre la création d’un master", affirme-t-il. "Dans un monde à l’argent illimité, je veux bien mettre une université dans chaque ville, mais nous ne sommes pas dans cette réalité-là", ajoute-t-il. Le coût avancé du master de médecine à l’UMons est de 450.000 euros. "C’est une dépense récurrente annuelle", réagit Georges-Louis Bouchez. "On ne peut pas dépenser l’argent qu’on n’a pas", ajoute-t-il.
Le Président du MR balaye les arguments de ceux qui défendent l’arrivée d’un master en médecine à Mons. A ceux qui expliquent que former des médecins à Mons permettra d’augmenter le nombre de médecins en Hainaut, George-Louis Bouchez répond qu'"il faut travailler sur les aides à l’installation" et "faire en sorte qu’un étudiant diplômé ait envie de travailler dans la province de Hainaut".
A ceux qui voient dans le master en médecine à Mons plus de facilités d’accès à cette formation pour des étudiants hennuyers pour qui un kot et des études universitaires à Liège ou Bruxelles sont coûteuses, le Président du MR a la réponse. "Si l’enjeu est l’aide sociale aux étudiants, nous sommes ouverts à continuer dans cette direction", soulignant le travail déjà accompli par la ministre Glatigny qui "a augmenté de façon significative l’aide à la réussite, les bourses d’étude, mais aussi les aides sociales attribuées aux universités pour permettre la prise en charge des kots pour les étudiants en difficulté, pour l’aide alimentaire, pour payer des cursus, payer des manuels universitaires".
Montois, le Président du MR explique ne pas s’être "levé un matin en disant 'on va empêcher Mons d’avoir une faculté de médecine". "Je veux travailler dans l’intérêt de ma ville", affirme-t-il. Mais pour le développement de l’université, il suggère d’autres pistes, plutôt que "de dupliquer les formations de ville en ville". "Il serait important que les universités puissent se spécialiser", ajoute-t-il. "Si demain, l’université de Mons veut lancer un master qui n’existe pas en matière d’intelligence artificielle, d’économie circulaire, dans ce cas, nous avons un 'plus" pour l’intérêt général", poursuit Georges-Louis Bouchez.