Le fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas n’empêchent pas les affrontements de se poursuivre dans le quartier palestinien de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, aux abords de la vieille ville. Des policiers israéliens ont chassé samedi des manifestants venus dénoncer le barrage que les forces de l’ordre ont installé pour contrôler le passage à l'entrée du quartier. Des barrières de métal et des blocs de béton empêchent désormais les palestiniens d’y circuler librement, tandis que les riverains sont soumis à des contrôles stricts. "Les habitants juifs peuvent passer sans problème !", déplore l’un des riverains.
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Depuis le 3 mai, les manifestations de soutien à des familles palestiniennes menacées d’expulsions par des colons israéliens, sont quasi-quotidiennes à Sheikh Jarrah, entrainant parfois des violences. Quatre familles - vingt-sept personnes au total – risquent l’éviction dans une affaire qui a été jugé en première instance, en début d’année. Le tribunal de Jérusalem a estimé que ces familles vivaient illégalement sur des terres qui ont appartenu à des associations juives, avant la création d’Israël, en 1948. La justice a ainsi donné raison à des israéliens qui revendiquent les droits de propriété. Les familles palestiniennes ont fait appel. La Cour suprême devait se prononcer le 10 mai, mais a décidé de reporter l’audience en raison de l'escalade des tensions entre palestiniens et israéliens, notamment à Jérusalem-Est.